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La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : InfoMigrants - La rédaction - 27/01/2022

Depuis le début de l'année, 1 302 personnes ont débarqué sur les côtes britanniques, contre 223 au total décomptées pour tout le mois de janvier 2021. Malgré les températures hivernales, les traversées de la Manche ne faiblissent pas. Et poussent les autorités à imaginer toujours plus de moyens pour empêcher les passages en mer.

Malgré des températures glaciales, les traversées de la Manche ne connaissent aucun répit cet hiver. Ce mois-ci, 1302 personnes au total ont pris la mer, direction les côtes britanniques. Soit cinq fois plus qu’il y a un an, à la même période. Pour la seule journée du mercredi 25 janvier, 183 personnes ont atteint le Royaume-Uni, réparties sur sept embarcations de fortune, a indiqué le Home Office (équivalent du ministère de l’Intérieur). La première, qui transportait une dizaine d’exilés, a débarqué un peu avant 8h.

Plusieurs petits groupes de personnes ont ensuite été pris en charge et emmenés par les autorités au centre d'immigration de Tug Haven, à Douvres, tout au long de la journée. Ils ont rejoint les 39 migrants interceptés en mer la veille, et emmenés au même endroit, a indiqué sur Twitter le correspondant local de la BBC, Simon Jones.

Au cours du dimanche 23 et du lundi 24 janvier déjà, plus de 150 personnes étaient arrivées au Royaume-Uni. Le 18 janvier, ce sont 168 migrants, répartis dans 26 embarcations de fortune, qui avaient été secourus par les garde-côtes britanniques. Et trois jours plus tôt, 197 exilés et six bateaux avaient eux aussi traversé la Manche.

"On a évité un nouveau drame"

De l’autre côté du détroit, les autorités françaises, elles, ont secouru 77 personnes entre mardi et mercredi 26 janvier. Un avion et un drone appartenant aux garde-côtes ont été déployés pour repérer d’éventuels bateaux, affirme le Daily Mail. La Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) et la Marine ont d’abord porté secours à 24 personnes kurdes - dont une femme enceinte, un bébé d’un an, deux enfants de cinq ans et un adolescent de douze ans - en pleine nuit. Quand les secours sont arrivés sur place, leur canot pneumatique était rempli d’eau.

"Il était moins une que ces malheureux se retrouvent à l’eau en pleine nuit, a confié Charles Devos, le patron du canot de sauvetage, à La Voix du Nord. On a évité un nouveau drame comme le 24 novembre dernier", lorsque 27 personnes avaient dans le naufrage de leur embarcation. Plus tard dans la nuit, 29 autres migrants ont été secourus au large par la Marine nationale. Un autre groupe de 24 naufragés a été pris en charge dans la journée de mercredi et emmené, comme les autres, au port de Calais.

En revanche, un jeune migrant, a priori soudanais, n'a lui pas survécu à sa tentative de traversée de la Manche, le 14 janvier dernier. Les 32 personnes qui l'accompagnaient avaient été secourues. Toutes étaient "saines et sauves", mais en état d'"hypothermie".

La solution pour lutter contre les traversées "n'est pas en mer"

Pour empêcher ces traversées, un projet de loi sur l’asile est actuellement en discussion au Parlement britannique. Et la question des moyens déployés de lutte contre l’immigration clandestine est au cœur du débat. Les autorités ont indiqué, début janvier, réfléchir à une intervention de l’armée en mer. Un document, signé par le Premier ministre Boris Johnson, stipule que le ministère de la Défense doit prendre le commandement de la Border Force, qui régit les contrôles frontaliers.

Mais la proposition a rapidement été rejetée en bloc par la Royal Navy. D’après le Times, l’institution craint que ces refoulements ne soient illégaux et entraînent la mort de plus de migrants. L’ancien commandant de la marine Tom Sharpe a d’ailleurs assuré aux députés que la solution pour endiguer la crise n'était "pas en mer". Et que l’armée n’avait, de toutes façons, pas les capacités matérielles pour faire face au nombre de traversées de migrants dans la Manche.

Il a indiqué en revanche que les militaires pourraient offrir leurs services dans des missions de "coordination", de "renseignement" et de "surveillance".

>> À (re)lire : Royaume-Uni : le Home Office présente au parlement un projet de loi sévère sur le droit d'asile

Le sous-secrétaire d'État parlementaire chargé de l'immigration Tom Pursglove a, tout de même, assuré que "le projet de loi […] érigera en infraction pénale le fait d'arriver sciemment au Royaume-Uni illégalement et introduira des peines d'emprisonnement à perpétuité pour ceux qui facilitent l'entrée illégale dans le pays". Les pouvoirs de la Border Force "pour arrêter et rediriger les navires seront renforcés" et de nouvelles dispositions seront prises "pour expulser les demandeurs d'asile, afin que leurs demandes soient traitées en dehors du Royaume-Uni".

 


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