Source : Sud Ouest - Christophe Berliocchi - 18/03/2022
Une centaine de personnes se sont rassemblées, samedi 19 mars 2022, à Bayonne pour former une chaîne humaine de solidarité envers les migrants.
« Construisons des ponts, pas des murs ! » Les militants, venus à l’appel des partis de gauche et d’associations de défense des sans papiers et autres migrants (1), ont pris le slogan au mot en se réunissant, ce samedi, sur les deux ponts de Bayonne, Pannecau et Marengo. Ils étaient environ une centaine à s’être rassemblés et donnés la main dans le cadre de la campagne nationale Antiracisme et solidarité.
La chaîne de solidarité Etorkinekin Elkartea pont Pannecau.
« Notre pays construit des ponts, pas des murs, il n’a pas de frontière, a expliqué une porte-parole du collectif. D’où que l’on vienne, où que l’on soit né, notre pays existe. Il s’appelle solidarité. »
Les militants étaient mobilisés pour la défense de la liberté. « Lorsque l’on commence à limiter la liberté pour certains, c’est la liberté de tous et toutes qui recule, a enchéri un autre porte-parole, c’est ainsi que se mettent en place des pouvoirs de plus en plus autoritaires. »
La mort de milliers de migrants
Parmi les présents, on notait le collectif Diakité et des migrants venus d’Afrique. « Nous exigeons la liberté de circuler, de s’installer, la liberté de manifester et notamment l’abrogation de la loi Sécurité globale. »
De manière plus précise, le collectif exige la suppression des mesures de bannissement que sont l’OQTF (obligation de quitter le territoire français) et l’IRTF (interdiction de retour sur le territoire français), ainsi que la fermeture des centres de rétention administrative. “Nous dénonçons la politique criminelle des États de l’Union européenne en matière de migration qui, en érigeant des murs et en militarisant leurs frontières, provoquent la mort de milliers de migrants. »
La régularisation des sans-papiers est une autre demande du collectif : « Nous appelons à agir aux côtés des migrants, à les soutenir, à partager avec eux et elles, pour rendre visible les invisibles, et leur permettre d’accéder à une vie digne sur notre territoire. »