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La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

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Source : Denis Pinard - 10/04/2022

Certains jours, tu as une démarche à faire. À Langeac, au Puy ou à quelque distance de chez toi. Tu prends ta voiture, tu as fait (encore plus chèrement maintenant) le plein et tu roules. Tu fais ce que tu avais à faire et tu rentres dans ta maison. Du 28 mars à 15h00 au vendredi 1er avril 2022 à 18h00, nous avons fait pareil : avec un véhicule de 9 places, nous avons fait quelques démarches et nous sommes rentrés dans nos maisons après 4600km.

Avec Jean-Paul Lonjon et Piotr Dziadosz, nous sommes partis chercher des amis ukrainiens. Certains que nous connaissions déjà.

Comme il restait trois places dans le véhicule, nous les avons proposées. Nous devions ramener deux personnes âgées et une plus jeune. Finalement, elles se sont désistées.

Le dimanche précédant le départ, je trouve un site polonais, en polonais, où je dépose une annonce pour proposer les places disponibles. Avec une famille ukrainienne, les premiers échanges se font et rendez-vous est pris pour le mercredi en milieu de journée.

Et nous roulons.

Les 3 chauffeurs et le véhicule nous font traverser l’Europe et, en même temps, plein de morceaux de son histoire qui façonnent notre façon d’être et vivre, si on y pense un peu. De Saugues, en Haute-Loire, Lyon contourné, plein Nord, nous avons rejoint l’Alsace. Sans nous en rendre compte, nous sommes entrés en Allemagne au-dessus du Rhin. Les autoroutes allemandes et la nuit ont permis une plus grande vitesse.

Sans péage, toujours sans contrôle douanier, nous sommes entrés en Tchéquie en payant une unique taxe. Il était 3 heures du matin et nous avons longé Prague. Sans nous arrêter saluer Joachim Barrande, ce cousin sauguain, c’est presque un péché ! Sais-tu, Sauguain, qu’il y a une Barrandothèque -c’est marqué sur des panneaux- à Prague ?

A 5 heures, l’aube était encore lointaine malgré notre marche vers l’Est. C’était Brno, capitale de la Moravie du sud. Nous avons remis du Nord dans notre Est pour rejoindre la Pologne vers Katowice. Puis Krakow, Tarnow.

Le polonais des chauffeurs nous trouvait un hôtel pour la nuit à Tarnobrzeg, sur la Vistule qui coule aussi à Varsovie. A 150km de la frontière ukrainienne.

Le lendemain, nous roulons dès 7 heures pour nous présenter à la frontière polono-ukrainienne. Nous sommes à la hauteur d’Amiens mais un peu plus à l’Est. Ne jamais oublier qu’une frontière, c’est toujours deux faces d’une membrane.

Et une invention humaine et arbitraire : Fruit de violences inutiles puis de négociations obscures.

Les champs sont identiques de chaque côté et je ne comprends pas cette fiction géographique si blessante pour les petits.

Mais je comprends que je suis venu ici à 2 000km de chez moi, en Europe, sans avoir besoin de justifier de mon identité, d’expliquer mon déplacement ! Liberté.

Cela va changer !

Le poste frontière est à Cracovets, sur la route de Lviv, la grande ville à l’ouest de l’Ukraine.

Et puisqu’un potentat russe a décidé de faire faire du tir à balles réelles à ses militaires inemployés, nous sommes prêts à franchir cette frontière, à entrer en Ukraine.

Les affres de l’administration française n’ont pas permis à notre chauffeur le plus expérimenté de recevoir son passeport. Mais nous venons pour une raison qui peut justifier son passage. Refus. Nous laissons donc Jean-Paul en Pologne au poste frontière. Deux heures après, tous contrôles faits côté polonais puis côté ukrainien, un gardien-mitraillette ouvre un portail métallique et le referme derrière nous.

Il y a bien un drapeau ukrainien mais le paysage ne change pas. Plat. Vraiment très plat. Il reste 120km pour 2 heures de route. Quelques kilomètres demandent de l’attention mais nous avançons.

Interrompus régulièrement par des check-points à des endroits stratégiques, comme un pont, un carrefour ou un angle de forêt. Des sacs de sables y sont empilés, avec un trou pour l’observation et le cas échéant la mise en batterie du canon ou de la mitrailleuse. Nous ne voyons que les sacs de sable.

A certains de ces points, il y a un contrôle, simple coup d’œil plutôt, par des militaires en uniforme.

Pour le reste, c’est une campagne comme la polonaise. Des tracteurs dans les champs. Des basses cours avec des quantités de volailles, en plein air, celles-ci.

Des installations industrielles, majoritairement abandonnées, à la taille démesurée soviétique, dans cette ancienne république de l’U.R.S.S. ; il y a 31 ans que l’Ukraine a pris son indépendance.

Jusqu’à quarante kilomètres de notre destination, le guidage est bon.

Google Maps nous donne parfaitement la route sur nos deux téléphones, l’un à La Poste Mobile, l’autre chez Orange. Ils suppléent les panneaux de signalisation occultés avec des sacs poubelle.

Mais soudain, l’un des téléphones n’indique plus rien, puis l’autre. Et nous recevons ce joli message : « Vous avez dépassé votre forfait de 30€ ! »

Avant de partir, chaque chauffeur avait ouvert son portable à l’international et lu les notices positives dédiées aux voyageurs en Ukraine. Mais aucune information sur une limite financière. Qui peuvent être les directrices ou directeurs à La Poste Mobile ou chez Orange assez imbéciles (Confucius en a donné une bonne définition : Quand on lui montre la lune du doigt, l'imbécile le regarde.) pour prendre une telle décision ? Donc, pas de panneaux, plus de guidage.

Comme il y a toujours une solution, j’ouvre mes deux cartes, l’une en alphabet latin, l’autre en cyrillique, acquises à Lviv, il y a 17 ans, pour un voyage professionnel. Avec un peu de jugeote et des plans imprimés avant le départ, nous sommes arrivés pile au point de rendez-vous.

En anglais et en russe, avec sourires et gestes, nous avons reconnus les anciens amis que nous sommes venus chercher et fait connaissance avec les nouveaux, Olena et Dima, son mari, fidèles au rendez-vous d’une petite annonce improbable. Elle porte un nom : « confiance » et on continue d’en prendre soin.

Piotr part décharger les deux mètres cubes de matériel apportés pour une association locale : de l’utile, de la première nécessité. Reprenons l’expression de la goutte d’eau. Il reste à faire ou à donner.

Pendant ce temps, Dima me montre deux photos. Celle de l’école de Marina aux vitres soufflées. Sur l’autre, le building voisin qui a reçu un truc explosif expédié par Poutine.

Les petits ne font pas de politiques. Ils trouvent des solutions pour sur-vivre.

Chacun des hommes est renvoyé à ses obligations ukrainiennes ; femmes et enfants sont montés en voiture.

A toi qui n’a jamais vécu cela, je te souhaite de ne jamais le vivre. Nous, les chauffeurs, nous n’avons fait que voir le déchirement de la séparation, avant l’exil, en toutes ignorances. Nous ne l’avons pas éprouvé. Chaque mot est important.

Nous sommes repartis de cette ville ukrainienne à deux voitures.

Olena, dans sa voiture, ses deux enfants, Marina, 6 ans, et son petit frère de 18 mois, au poétique prénom : Jaroslav qui signifie Fête du printemps. Piotr l’accompagne.

Dans l’autre, j’emmène Elena et Kristina.

Le retour vers la frontière se passe sans incident, marqué seulement par les check-points déjà mentionnés.

A l’arrivée à la douane, il est 17h environ. Il y a un quarantaine de voitures devant nous. Pas de quoi en parler.

Nous profitons de ce temps pour voir où en sont nos téléphones sans communications. Piotr arrive à avoir un peu de réseau. Jean-Paul à la frontière polonaise, c’est à dire à moins de deux kilomètres reçoit quelques informations ...par nos amis en France !

Et nous progressons pas cantons de 5 voitures. La pluie s’y est mise. Et les heures passent.

Les douaniers ukrainiens vérifient les passagers. Puis les coffres. Il n’y reste que les bagages individuels.

Nous avons l’autorisation de sortir d’Ukraine.

L’autre face de la membrane arrive.

Les douaniers polonais vérifient les passagers. Puis les coffres. Avec l’aide d’un chien qui renifle. Tout. Y compris le sac de sandwichs de Piotr qui devaient être appétissants.

Les heures ont passé.

Il est 23h maintenant.

J’aperçois enfin Jean-Paul qui nous attend depuis le matin sans nouvelles, faute de téléphone.

Au fur et à mesure que nous avons progressé vers la Pologne, les smartphones ont retrouvé les réseaux européens. Les communications se rétablissent avec Saugues.

Paragraphe interrogatif : Nous avons vu des petits douaniers avec des petits pouvoirs les exercer avec mesquinerie. En mode : « montrez moi bien votre tête. Je compare avec celle de condamné à mort que vous avez sur votre passeport ! »

Ou bien : « Rentrez dans votre voiture ! Il n’y a rien à faire hors de la voiture. » Ce qui est vrai.

A un moment, pour faire rire Kristina, je fais des grimaces dans un miroir, avant de me rendre compte que c’est une glace sans tain...

Mais inhumainement, 6 heures, c’est long ! Surtout pour rien !

Mais il y a aussi les « grands » pouvoirs de ceux qui organisent cette méthode de contrôle. De quoi leur sert de faire mener ces contrôles de cette manière pointilleuse ?

Allez ! C’est Fernand Raynaud qui a donné la réponse en 1955 : « Je suis pas un imbécile, je suis douanier ! » Pourtant, il n’est pas à la frontière en 2022. Comment a-t-il su pour « nos » douaniers ?

On retrouve enfin Jean-Paul qui s’assoit pesamment dans la voiture :

« J’ai passé la pire journée de ma vie ! »

Il a vu arriver à chaque heure de la journée ceux qui fuyaient les exactions, les destructions du potentat.

Une par une. Femme après femme.

Et chaque enfant. Un par un.

Et les personnes en fauteuil roulant.

Les bagages, uniquement à main, qui résument la misère de l’exil déjà évoquée. Et la petite remorque qui fait la navette pour acheminer ces maigres bagages.

Et puis les regards…

Ce sont les mêmes qu’en mai 1940, en France, par exemple.

Mais à l’heure où nous passons, il n’y a personne.

La frontière passée, nous nous arrêtons à la première aire sur l’autoroute.

Comme pour nous compter.

Pour nous dire que nous sommes de l’autre côté, dans l’Union Européenne.

Pour nous dire que nous avons quitté la zone de guerre ? Vanité ! Nous y sommes encore. Les prochaines cyberattaques contre la démocratie et ses élections devraient nous le prouver.

Nous ne quitterons pas l’autoroute de la frontière ukrainienne jusqu’à la Haute-Loire. Nous sommes en Europe. Sans contrôle. Sans chicanerie. Et notre temps à nous.

«Sur les images dorées Sur les armes des guerriers Sur la couronne des rois J’écris ton nom, ...Liberté » (Paul Eluard)

Nous l’oublions trop souvent. Cela nous paraît normal. Et pourtant… !

La route est reprise.

Olena et Piotr partent avec les deux enfants.

Dans l’autre véhicule, nous partons à quatre pour la route du retour. A 2h30, la fatigue et les émotions nous font pauser pour un froid demi-sommeil. Jean-Paul sur la banquette conducteur, Kristina sur la suivante, Elena sur la troisième et moi dans le coffre.

A 4h30, nous allumons le moteur pour réchauffer l’atmosphère et repartons pour atteindre l’Allemagne, objectif de ce jeudi.

Entrée au matin en Tchéquie. C’est mieux de rouler de jour. Parole de Jean-Paul, vérifiée même dans la pluie.

En fin d’après-midi, nous sommes en Allemagne et Jean-Paul roule vaillamment à travers pluie et fatigue.

Un hôtel nous reçoit à Heilbronn, après Nuremberg.

Celui qui nous y accueille s’appelle Doravin ; c’est marqué sur son badge.

Après un repas, nous discutons.

La télévision montre une chaîne d’information en allemand et en continu. Beaucoup d’images d’Ukraine, celles que nous n’avons pas vues.

Doravin parle en anglais, en allemand, troublé par les images.

A 10 ans, il vivait en Croatie, son pays natal. La Yougoslavie éclatait et c’était, pour lui, déjà, une guerre. Cet homme d’une quarantaine d’années revivait son enfance sans enfance, en voyant le drame ukrainien par la télévision, par nos amies aussi.

1940, 1992, 2022, etc. Toujours contre les petits !

Le lendemain matin, petit instant de plaisir, je retrouve le Frühstück, ce petit déjeuner allemand, apprécié depuis l’enfance. Et plus raffiné que le breakfast. Selon mon goût.

Nous reprenons la route en mode sous-marin. Il pleut. Et quand cela s’arrête, c’est pour recommencer.

A la frontière française, nous attrapons la neige. Mais elle tombe sans tenir.

A Saint Étienne, elle est déjà bien tombée mais la vitesse reste constante.

Montbonnet joue son rôle en nous proposant des congères encore fines.

Et nous arrivons à Saugues.

Retrouvailles !

Et si cette escapade n’avait eu qu’une raison, la voici : le regard rallumé de Kristina. Bichette !

Et la « neige du coucou » se met à tomber. 30 bons centimètres avec la burle.

Olena et Piotr se sont relayés au volant et sont arrivés jeudi soir.

Et maintenant, je dénonce !

Chacun de ceux que je remercie, anonymement de peur d’en oublier, a fait sa part. En usant de sa volonté, de sa liberté. Et puis je ne sais pas tout ce qui a été fait. Certains se reconnaîtront dans leur acte.

Citons un peu en vrac dans cette œuvre collective :

Pour préparer le voyage, nous avons eu le lien avec une interprète ukraino-bretonne et sa famille -au délicieux accueil que nous avons mal apprécié en partant trop vite- en Ukraine. Avec mes anciens collègues de France Terre d’Asile, aussi.

Et puis l’un a fourni le véhicule en le faisant passer au garage Sauvant. Merci aussi aux mécanos.

L’autre a rempli un carton. Et l’autre encore, deux. Ou ajouté quelque chose dans le premier.

L’une a préparé un sac pour un homme qui ne pouvait venir en France. Il est ukrainien et n’a pas le droit de partir, malgré sa santé.

Des enfants ami.e.s ont préparé des dessins pour préparer les liens renoués depuis avec Kristina.

Citons aussi ceux qui ont donné des sous. Sur la cagnotte en ligne. En espèces. Discrètement.

Emmaüs 43 a participé aussi. Par plein de choses : je mentionne seulement le thermos de café, plein de chaleur, bu sur une aire d’autoroute, au petit matin, avant Brno.

Celle-ci a accueilli dans sa maison paisible et chaude les réunions de préparation. Et j’ai entendu parler de choses mises dans les poches de certains vêtements convoyés.

Sans oublier les deux familles françaises qui hébergent dans leur maison les deux familles ramenées.

Traductions. Compréhensions. Apprentissage du français.

Démarches administratives pour recevoir ces luxes qui nous sont banals : liberté de circuler, de se soigner, d’être enseigné, de travailler, etc...

J’ai tenu une partie de la promesse que je m’était faite en septembre 2020. Il reste du travail.

C’est si facile ! Il faut commencer par vouloir. Vouloir exercer sa liberté. Juste au-delà de ses limites habituelles.

Après le premier hébergement d’accueil, les deux mères et leurs enfants seront bientôt logées aux chalets du camping de Saugues jusqu’à fin juin.

Depuis le retour, j’ai entendu parler plusieurs fois de courage…

Le plus difficile a été de convaincre les proches qu’il était impératif d’entrer en Ukraine.

On n’allait pas demander à des ukrainiens de faire 120km, alors qu’ils ont bien d’autres soucis en tête ! On fait ou ne fait pas.

Et puis, il s’agissait seulement d’entrer dans un pays, certes en guerre, mais pas dans la zone de combat.

Si l’on compare avec la France, pour une approche des distances, nous sommes entrés par Brest et avons roulé 120km, jusqu’au centre de la Bretagne. Pour poursuivre la comparaison, les combats sont en Alsace, exactement au Donbass, au nord de la mer d’Azov et de la Crimée annexée.

Il s’agit seulement de sortir de ses limites habituelles.

La terre m’est une limite. Je ne suis pas cosmonaute. Soit.

Mais sur terre, j’exerce ma liberté. Elle s’userait si je ne le faisais pas.

Comme d’écrire ce texte fait pour te déranger.

Comme dans le Chant des Partisans de Joseph Kessel et Maurice Druon : « Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves...»

Je ressors pour ta méditation, une citation d’un livre d’Ernst Toller, auteur allemand d’Eine Jugend in Deutschland, une autobiographie : études à Grenoble (France) et 1ère guerre mondiale à Verdun (côté allemand), comprises. Sa famille est juive. En 1933, pour éviter un autre potentat, Hitler, il émigre aux États-Unis et se suicide en 1939 à New York.

La citation peut se traduire à peu près ainsi ; mon allemand est bien rouillé !

« Les mots ‘Je suis allemand et j’en suis fier’ ou ‘Je suis juif et j’en suis fier’ sonnent aussi stupides à mon oreille que si une personne disait : ‘Je suis fier, parce que j’ai les yeux marrons.’

(…) et si quelqu'un me demandait d’où j’appartiens, je répondrais :

Une mère juive m’a mis au monde,

L’Allemagne m’a nourri,

L’Europe m’a formé,

Ma ‘maison’ est la Terre,

Le monde est ma patrie.»

Nous avons fait une toute petite part, il reste plein à faire et de mille manières, en Ukraine et ailleurs : à toi d’inventer, depuis chez toi ou sur place, selon la manière dont tu te sens concerné.e, sur notre unique planète…

On en parle quand tu veux. Voulons !

Denis Pinard – 10 avril 2022, par coïncidence, 1er tour des élections présidentielles en France.

 


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