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Source : franceinfo - 13/05/2022

Des gardes-frontières marocains bras croisés, laissant affluer des milliers d'hommes, femmes, enfants sur la presqu'île espagnole de Ceuta, en territoire européen. Dans cet extrait, "Complément d'enquête" revient sur cet épisode d'une crise diplomatique entre la Maroc et l'Espagne, en mai 2021.

17 mai 2021 : à Ceuta, petite enclave espagnole au nord-ouest du Maghreb, les habitants voient affluer en une journée des milliers d'hommes, femmes, enfants. A pied ou à la nage, ils arrivent du Maroc voisin. En quarante-huit heures, près de 12 000 personnes ont passé la frontière et pénétré dans l'Union européenne – sans que les autorités marocaines n'interviennent, selon le récit de témoins.

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La journaliste Paloma Fernández Coleto "a trouvé incroyable que les corps de sécurité, la gendarmerie et les forces spéciales marocaines non seulement ne fassent rien du tout, mais en plus ouvrent une porte pour que les gens puissent entrer en Espagne". A Ceuta, fait sans précédent, l'armée espagnole a été déployée.

Une forme de chantage ?

Que s'est-il passé ? S'agirait-il d'une forme de vengeance diplomatique ? Quelques jours auparavant, la presse révélait en effet que le chef d'un mouvement rebelle qui réclame l'indépendance du Sahara occidental était discrètement accueilli en Espagne, pour être soigné du Covid dans un hôpital.

Un affront intolérable pour le Maroc, selon le chercheur en sciences politiques Mehdi Alioua. En réponse à ce qu'elles considèrent comme une trahison, les autorités marocaines auraient alors délibérément relâché les contrôles à la frontière. Pour Paloma Fernández Coleto, "le Maroc s'est vengé de l'entrée en Espagne de l'indépendantiste en attaquant l'Europe, mais sans l'attaquer : en envoyant des personnes, des enfants… ".

"A travers Ceuta, [le Maroc] a menacé l'ensemble de l'Union européenne, en montrant qu'il était celui qui avait la clé de la porte de l'immigration de l'Europe. Puis il n'arrête pas le bras de fer. Il dit : 'Si je veux, vous aurez à nouveau des milliers de personnes ici en quelques heures'."
Paloma Fernández Coleto, journalisteà "Complément d'enquête"

Les autorités marocaines, elles, réfutent les accusations de pressions. Aziz Jilali Sghir, chef de la division de la gestion des flux migratoires au ministère de l'Intérieur, tient à rappeler "la réalité des chiffres" et souligne que "le Maroc, grâce à ses efforts, a pu empêcher plus de 500 000 migrants de passer en Europe". Avec cette "contribution majeure, indiscutable" selon lui, "le Maroc n'a pas de leçons à recevoir". Cet épisode aura en tout cas provoqué une crise diplomatique. 

Extrait de "Frontières : des milliards, des ratés et des barbelés", un document à voir dans "Complément d'enquête" le 12 mai 1022.

 


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