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Source : Médiapart - la rédaction de Mediapart et Agence France-Presse - 28/07/2022

L’ancienne direction de l’agence de surveillance des frontières avait connaissance des renvois illégaux de migrants en Grèce et aurait même cofinancé des refoulements, selon un rapport accablant dont « Der Spiegel » publie jeudi des extraits.

L’ancienne direction de l’agence de surveillance des frontières Frontex avait connaissance des renvois illégaux de migrants en Grèce et aurait même cofinancé des refoulements, selon un rapport accablant dont Der Spiegel publie jeudi des extraits.

Frontex était au courant très tôt de ces renvois illégaux, parfois brutaux, de demandeurs d’asile vers la Turquie, affirme ce rapport encore confidentiel de l’Office européen de la lutte contre la fraude (Olaf), également consulté par le journal Le Monde et le site d’investigation Lighthouse Reports.

Un Zodiac des garde-côtes turcs transborde des migrants secourus vers leur patrouilleur. © NC

« Au lieu d’empêcher les “pushbacks”, l’ancien patron Fabrice Leggeri et ses collaborateurs les ont dissimulés. Ils ont menti au Parlement européen et ont masqué le fait que l’agence a soutenu certains refoulements avec de l’argent des contribuables européens », résume le magazine allemand. Les conclusions des enquêteurs avaient provoqué la démission de Fabrice Leggeri fin avril.

Le rapport dévoile de nombreux détails. Comme quand les gardes-côtes grecs ont, le 5 août 2020, remorqué un canot pneumatique avec trente migrants à son bord non vers la Grèce mais vers la Turquie. Un avion de Frontex qui patrouillait a filmé la scène.

Au lieu de s’adresser aux autorités grecques, Frontex a arrêté de faire patrouiller des avions au-dessus de la mer Égée, au motif qu’elle en avait besoin ailleurs.

Les enquêteurs citent des témoignages de collaborateurs de Frontex mettant en cause M. Leggeri pour avoir fermé les yeux sur ces actes illégaux. Et ils ont trouvé une note écrite évoquant le retrait des avions de surveillance « pour ne pas être témoin ».

Lors d’une visite officielle à Athènes, la ministre allemande des affaires étrangères, Annalena Baerbock, a indiqué que « grâce au rapport sur Frontex et à la publication aujourd’hui par l’autorité anti-corruption [Olaf – ndlr] qu’il y a eu plusieurs cas [de refoulements – ndlr] »« Même si je ne peux évidemment pas vérifier en détail ce qu’il en est de chaque cas individuel », « il y a eu des pushbacks incompatibles avec le droit européen », a affirmé la ministre lors d’une visite aux bureaux de Frontex à Athènes.

Elle a souligné que « des mesures ont été prises immédiatement […], nous en avons tous parlé aujourd’hui, pour que davantage d’observateurs des droits humains soient sur place », a-t-elle ajouté.

L’Olaf rapporte aussi qu’au moins six bateaux grecs, cofinancés par Frontex, auraient été impliqués dans plus d’une dizaine de refoulements entre avril et décembre 2020, ce que l’ancien directeur a toujours rejeté.

Interrogée sur la publication, une porte-parole de la Commission européenne a souligné qu’« une série de mesures » avaient déjà été mises en place pour régler la question de la gouvernance de l’agence, dirigée depuis début juillet par la Lettone Aija Kalnaja.

« En termes de travail sur place avec les autorités grecques, il y a des progrès sur le terrain », a ajouté Anitta Hipper, pointant aussi « une nouvelle proposition de loi pour garantir un système de surveillance solide » du traitement des demandeurs d’asile en Grèce.

En sept ans à la tête de Frontex, Fabrice Leggeri a accompagné le renforcement de l’agence, dont les effectifs - avec des agents désormais armés - doivent atteindre 10 000 gardes-côtes et gardes-frontières d’ici 2027. La Grèce a toujours démenti tout refoulement illégal à ses frontières.

Le ministre grec des migrations Notis Mitarachi a indiqué jeudi qu’il n’avait lu que « le résumé » du rapport de l’Olaf, qui, selon lui, « ne blâme pas directement la Grèce »« Nous avons le droit de protéger nos frontières », a-t-il répondu aux médias.

 


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