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La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : la depeche - Sébastien Marti - 15/09/2022

Depuis la fin du mois d’août, une centaine de migrants campe dans des tentes sur les allées Jules-Guesde. Leur prise en charge fait l’objet d’une vive polémique.

Que faire des migrants des allées Jules-Guesde ? Depuis le 26 août dernier et leur expulsion de l’ancien Ehpad municipal des Tourelles, une centaine de personnes sans papier vit dans un campement de fortune, sous les yeux des Toulousains et les fenêtres du palais de justice.
Soutenus par des associations d’aide aux sans-abri, ils semblent livrés à eux-mêmes dans des tentes multicolores, le temps que leur situation administrative s’éclaircisse. Car selon qu’ils sont mineurs ou majeurs, ils ne sont pas pris en charge par la même institution. Et c’est un véritable casse-tête. Les migrants qui ont été déclarés mineurs, à l’issue d’une évaluation administrative complexe, sont déjà accueillis par le conseil départemental qui dépense quelque 150 € par personne et par jour.
Les adultes devraient être logiquement hébergés par l’Etat mais comme la plupart d’entre eux contestent auprès d’un juge l’évaluation qui les a déclarés majeurs, ils demeurent pour l’heure sans solution de relogement.

Une réunion de travail doit avoir lieu vendredi à la préfecture, entre l’Etat, le conseil départemental et la mairie de Toulouse ainsi que les associations d’aide aux migrants. Jean-Luc Moudenc s’y rendra, mais en qualité d’observateur. « On sera à notre place, rien qu’à notre place » affirme le maire de Toulouse, qui rappelle que le Capitole n’a aucune compétence en matière d’accueil des migrants. « On les a quand même hébergés pendant trois ans et demi aux Tourelles. On a fait notre part et même plus » observe Jean-Luc Moudenc qui va demander l’évacuation du camp.

« Nous avons affaire à des personnes entrées clandestinement en France, qui fraudent en se faisant passer pour des mineurs et qui piétinent nos lois. Quand nous avons procédé à l’expulsion du squat des Tourelles le 26 août dernier, il y avait de graves problèmes de violences entre occupants. Le jour de l’évacuation, tous les services de l’Etat, de la Métropole et du Département, une trentaine de personnes au total, étaient mobilisés pour examiner chaque situation individuelle et trouver des solutions pour éviter une mise la rue. Seulement trois personnes ont accepté, les autres, sous la pression de certains militants associatifs, ont refusé la main tendue » poursuit le maire de Toulouse, qui regrette « une législation foisonnante » à l’origine de cette situation. « L’État a organisé sa propre impuissance » considère-t-il.

A lire aussi : Toulouse : le député Nupes dort dans une tente avec les migrants du campement des allées Jules-Guesde


Le président du Département, Georges Méric, déplore également « une faille administrative » responsable des scènes de personnes mises à la rue. Lui aussi sera présent ce vendredi à la réunion de travail mais ses services hébergent déjà une trentaine de personnes reconnues mineures.
Selon nos informations, l’Etat souhaiterait trouverait un compromis et proposer des solutions de relogement en fonction des situations.

Les élus Nupes exigent une solution

Les élus de Haute-Garonne de la Nupes ont signé un texte commun pour demander une solution de relogement pour les migrants des allées Jules-Guesde. Il est notamment signé par les quatre députés Nupes, François Piquemal, Anne Stambach-Terrenoir, Hadrien Clouet et Christine Arrighi, ainsi que les conseillers municipaux d’opposition à la mairie de Toulouse et quelques conseillers départementaux de la majorité socialiste.

« Cette situation est humainement indigne. Elle a trop duré. Notre devoir commun d’humanité nous empêche d’accepter que des jeunes, dont les parcours sont déjà jalonnés de nombreux traumatismes, soient laissés à la rue par une décision politique. Attachés aux valeurs de la République, nous demandons qu’une solution soit trouvée dans les plus brefs délais. Le préfet a proposé que se tienne une réunion associant toutes les parties. Nous soutenons cette initiative. Il est en effet possible de trouver un hébergement digne qui permet à la fois de sortir de la situation de crise et de trouver des solutions pérennes pour chacun de ces jeunes » écrivent-ils.

 


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