Source : le monde - le monde avec AFP - 17/11/2022
Près d’un millier de personnes, en majorité de nationalité afghane, qui étaient installées sous le métro aérien dans le nord de Paris, ont été mises à l’abri.
Près d’un millier d’exilés qui vivaient sous le métro aérien, dans le nord de Paris, ont fait l’objet, jeudi 17 novembre, d’une opération de mise à l’abri et leur campement a été évacué, a-t-on appris auprès d’associations qui leur viennent en aide.
Ce campement, situé entre la gare du Nord et le quartier de Stalingrad, qui abrite essentiellement des ressortissants afghans, s’était reformé après une précédente évacuation, effectuée à la fin d’octobre par les forces de l’ordre, qui veulent éviter la reconstitution d’importants camps en lisière de Paris, répondant à la politique dite du « zéro point de fixation ».
Débutée vers 7 heures, l’opération s’est terminée avant midi et 956 personnes ont été mises à l’abri, selon l’association France terre d’asile, opératrice de l’Etat. « Une cinquantaine de personnes arrivées plus tard risquent de ne pas avoir de solution », précise-t-elle, rappelant toutefois que les derniers comptages de l’association faisaient état de 360 à 540 personnes vivant dans le campement, au 15 novembre.
« Le besoin de centres de premier accueil » pour éviter un passage obligatoire par la rue « est particulièrement accru en ce moment car il y a beaucoup d’arrivées avec énormément de primo-arrivants, notamment afghans », a expliqué Hélène Soupios-David, responsable du plaidoyer chez France terre d’asile.
« Enormément de primo-arrivants »
Les personnes prises en charge ont été emmenées à bord d’une vingtaine de bus pour être transférées vers des centres d’hébergement pour moitié en Ile-de-France, a pour sa part précisé Nikolaï Posner, un responsable d’Utopia56 qui intervient auprès des migrants à la rue. « Ce sont à 80 %, 90 % des Afghans et quelques personnes d’Afrique de l’Est. Sur place, la situation était particulièrement compliquée, car il commençait à faire très froid », a-t-il poursuivi, déplorant le « cycle perpétuel » de formation des campements et d’évacuations policières.
« Le besoin de centres de premier accueil » pour éviter un passage obligé par la rue « est particulièrement accru en ce moment, car il y a beaucoup d’arrivées avec énormément de primo-arrivants, notamment afghans », a souligné quant à elle Hélène Soupios-David, de France terre d’asile. Selon cette dernière, entre 360 et 540 personnes vivaient au 15 novembre sur le site évacué. Depuis la dernière évacuation du site, le 27 octobre, « on a constaté une augmentation significative du nombre de personnes », qui se sont ajoutées à celles qui n’avaient pas été prises en charge à la fin d’octobre, a complété la responsable du plaidoyer chez France terre d’asile.