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Source : InfoMigrants - Bahar Makooi - 02/12/2022

Alors que de plus en plus de départs de bateaux de migrants se font depuis l'est de la Libye vers l'Europe, les autorités locales semblent vouloir empêcher cette tendance à la hausse. Un navire de 500 personnes a été intercepté mardi.

De plus en plus de migrants tentent la traversée de la mer Méditerranée depuis l'est de la Libye. Preuve en est, un vieux bateau de pêche, parti de Tobrouk avec plus de 500 personnes à son bord, a été intercepté, mardi 29 novembre, à 60 kilomètres au large de la grande ville de l’est libyen, a indiqué Refugees of Libya.

"Dans le bateau se trouvaient plus de 240 mineurs égyptiens, 11 femmes syriennes et des bébés âgés d'un an et quatre mois", a précisé le compte Twitter Refugees in Libya, indiquant que "parmi les personnes interceptées figuraient 109 Syriens et 413 Égyptiens".

Les Égyptiens auraient déclaré "fuir le régime [d’Abdel Fattah] al-Sissi". La frontière égyptienne se trouve à moins de 140 kilomètres de Tobrouk.

Multiplication des départs depuis Tobrouk

Contactée par InfoMigrants, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) ne dispose pas d’information sur cette opération. Mais d’après Federico Soda, chef de mission Libye auprès de l'OIM, ce nouveau départ s’inscrit dans "une tendance observée" par son organisation.

Selon différentes sources contactées par InfoMigrants, le bateau de migrants arrivé en Grèce le 22 novembre, après une opération de sauvetage, avec près de 500 personnes à son bord était bien parti de Libye. Le navire se dirigeait vraisemblablement vers l'Italie. Il aurait ensuite dévié de sa route en raison d'un problème, jusqu'à se retrouver en Grèce.

>> À lire : Libye : après un accord entre régions rivales, 226 migrants reconduits aux frontières dans un convoi routier inédit

"Les départs depuis l'est de la Libye sont plus fréquents depuis le début de l'été", avait précisé Federico Soda à InfoMigrants après la nouvelle du sauvetage de ce bateau parti de l’est libyen. Selon lui, la majorité des candidats à l'exil depuis cette zone sont des Égyptiens et des Bangladais arrivant depuis l'Égypte voisine. "C'est moins risqué pour eux de prendre la mer rapidement après être arrivés dans le pays, sans aller jusque dans l'Ouest". Traverser la Libye sur une telle distance exposerait les migrants à des risques d'arrestations, de violences ou encore de détentions.

"Personne ne coordonne d'opérations de recherche dans cette zone"

Un autre facteur expliquerait ce choix. Dans l'est de la Libye, les opérations d'interceptions en mer sont plus rares. "L'Est est beaucoup moins développé sur les questions [d’interceptions de bateaux de migrants]", a affirmé une source anonyme et proche du terrain à InfoMigrants. "Personne ne coordonne d'opérations de recherche et de sauvetage dans cette zone. Les migrants naviguent calmement au milieu de la nuit et ne reviennent pas."

Le cas du bateau du 29 novembre et ses 500 passagers arrêtés serait donc une exception. D’après Federico Soda, il se pourrait, dans le cas de l’opération du 29 novembre au large de Tobrouk, que le gouvernement de l’est ait subi des pressions européennes ou italiennes. "En général, ils ne font pas de recherche/interception active dans l'est. Dans ce cas, la marine est sortie activement pour intercepter...", a-t-il affirmé.

 

 

Si l’on en croit Refugees in Libya, les migrants ont été interpelés ce jour-là par le bataillon Tarik Bin Ziad à Tobrouk, dont le porte-parole dit avoir reçu des informations sur le bateau en partance, sans révéler sa source.

En Libye, deux gouvernement rivaux se disputent le pouvoir. À l’est du pays, le chef de file est le maréchal Khalifa Haftar. À l’ouest, il s’agit du gouvernement reconnu par la communauté internationale, basé à Tripoli et dirigé depuis 2021 par Abdelhamid Dbeibah. Le bataillon Tarik Bin Ziad de Tobrouk, qui a intercepté le bateau du 29 novembre, pourrait dépendre l'armée du maréchal Haftar.

>> À lire : Sur les réseaux sociaux, Refugees in Libya "donne une voix" aux migrants détenus en Libye

Alors qu'environ 100 000 migrants ont été interceptés au large des côtes libyennes et renvoyés dans le pays depuis 2017, date de la signature d'un accord entre la Libye et l'Italie pour lutter contre l'immigration illégale, ces opérations se concentrent dans l'Ouest. L'accord a d'ailleurs été signé uniquement avec le gouvernement de Tripoli qui contrôle l'ouest du pays.

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