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Source : InfoMigrants - la rédaction - 09/12/2022

La cour pénale de l'île grecque de Lesbos a libéré jeudi en appel deux Afghans condamnés en 2020 à 50 ans chacun de prison ferme pour trafic de migrants. Les deux migrants avaient embarqué sur un canot en mars 2020 à destination de la Grèce mais leur passeur avait abandonné l'embarcation au large de Lesbos. L'un des deux migrants condamnés avait alors tenté de conduire le bateau, selon son témoignage.

La cour pénale de l'île grecque de Lesbos a libéré, jeudi 8 décembre, en appel deux Afghans condamnés en 2020 à 50 ans chacun de prison ferme pour trafic de migrants. Le premier, Akif Razuli, 25 ans, a été acquitté et a pu sortir jeudi de prison, selon une source judiciaire. 

Le second, Amir Zahiri, 27 ans, a bénéficié d'une réduction de peine à huit ans de prison, selon la même source. Compte tenu de "son bon comportement" et du fait qu'il a purgé une peine de prison depuis mars 2020, il sera libéré dans les prochains jours, 

Les deux Afghans avaient fui leur pays en raison des persécutions des Taliban, selon leurs témoignages. Ils avaient embarqué en Turquie en mars 2020 à bord d’un canot composé de 22 autres personnes à destination de la Grèce, mais le passeur qui les accompagnait avait abandonné l'embarcation au large de Lesbos en mer Egée, l'une des principales portes d'entrée des migrants en Europe. 

>> À (re)lire : "Beaucoup de personnes accusées d'être des passeurs agissent, en fait, pour sauver leurs proches"

Amir Zahiri, qui se trouvait sur ce bateau avec ses deux enfants et sa femme, aurait alors tenté de conduire le bateau à la côte, c'est pourquoi il avait été reconnu coupable par la cour de Lesbos.

Selon le témoignage d’un garde-côte, Amir Zahiri et Akif Razuli auraient coupé la coque de leur bateau, l’endommageant fortement et provoquant le naufrage. Si cette charge n’avait pas été retenue contre eux lors du premier procès, le procureur avait en revanche ajouté celle d’aide à l’entrée illégale.

"Ambiguïtés" et absence de témoin

La lourde condamnation des deux jeunes hommes avait mobilisé des ONG de défense des droits humains et des eurodéputés dont certains étaient présents jeudi au procès. Les avocats de la défense ont déploré "les ambiguïtés de l'acte d'accusation" et surtout l'absence du principal témoin d'accusation, un garde-côte grec.

Le cas d’Amir Zahiri et Akif Razuli n’est pas isolé et des milliers d’autres demandeurs d’asile croupissent dans les geôles grecques pour les mêmes motifs. Les condamnations aux peines de prison à rallonge ne sont pas non plus rares. 

À chaque fois, les histoires sont les mêmes : des procès sur la base d’un unique témoignage provenant de garde-côtes, pas d’enquête poussée, des migrants qui disent être forcés de prendre le contrôle du bateau au risque de tomber dans l’eau, voire même qui réfutent avoir conduit le canot.

>> À (re)lire : Grèce : 439 ans de prison pour trois survivants d'un naufrage accusés d'être des passeurs

En mai 2021, Mohamad Hanad Abdi, un Somalien de 27 ans, avait écopé de 146 ans de prison par un tribunal de Lesbos pour "transport illégal de ressortissants de pays tiers sur le territoire grec", "mise en danger de la vie d’autrui" et pour être responsable de la mort de deux personnes. Un an plus tard, en mai 2022, trois exilés syriens, survivants d'un important naufrage survenu le 24 décembre 2021 au large de l'île de Paros, avaient été condamnés à 439 années de prison cumulées, pour "aide à l'entrée illégale" sur le territoire grec. 

L'un d'eux avait été condamné à 187 ans de prison en tant que "capitaine" de l'embarcation, les deux autres à 126 ans de prison chacun en tant qu'"assistant" et "mécanicien", avait relaté l'ONG allemande Borderline Europe.

Dans leur défense, les trois Syriens avaient témoigné avoir refusé de conduire l'embarcation, jugée bien trop surchargée, avoir "été forcés par les passeurs turcs, sous la menace d'une arme", avait affirmé l'un de leurs avocats, Alexandros Georgoulis.

Borderline Europe précise que le fait que des exilés pilotent leur embarcation est une "pratique courante" sur cette route maritime. Certains le font en contrepartie d'une somme moindre, d'autres y sont forcés, par les passeurs, au moment de l'embarquement.

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