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Source : InfoMigrants - Bahar Makooi - 16/12/2022

Les travaux d'élévation d'une barrière de protection de plus de quatre mètres de haut, surmontée de barbelés, ont commencé dans la zone du port commercial de Cherbourg pour empêcher le passage de migrants qui tenteraient de s’introduire dans les remorques des poids lourds en partance pour le Royaume-Uni. Ces tentatives se sont multipliées cette années et de nombreux migrants se blessent.

À Cherbourg, dans la Manche, les autorités portuaires sont en train de construire une clôture de 4 mètres de haut le long de la gare maritime. Par endroit la barrière a déjà été érigée. À terme ce mur devrait ceinturer la zone d’où partent les navires marchands en direction de l’Angleterre sur 3,5 kilomètres de long.

Jusqu’à présent, la clôture mesurait 2,80 mètres et était surmontée à son sommet par des barbelés dotés d'éléments tranchants ressemblant à des lames de rasoir.

"J’ai reçu ce matin des migrants qui ont les mains couvertes de blessures", raconte Claudie Rault-Verpey, une bénévole de l’association Itinérance, qui aide les migrants à Cherbourg depuis 2006. Le rehaussement de la clôture lui fait craindre le pire, d’autant qu’elle constate de plus en plus de blessés ces dernières semaines. "On n’est pas à l’abri d’une chute. Et une chute de 4 mètres, ça peut être très grave".

Trois jours d'hospitalisation après une chute

Dans la nuit du 21 novembre, un Afghan d’une vingtaine d’années est tombé en franchissant la barrière. Il a sans doute perdu l’équilibre après s’être blessé au visage contre les barbelés tranchants. D’après les éléments recueillis par Itinérance, il pleuvait abondamment cette nuit-là et le jeune migrant "a chuté de l’autre côté, sur une flaque d’eau. Il a glissé sur son bras". Il a passé trois jours à l’hôpital. Depuis l’accident son bras est plâtré et il porte toujours des broches pour fixer les fragments de sa fracture.

Un bénévole qui est passé le voir immédiatement après son hospitalisation décrit l’état du jeune migrant après sa chute : "le nez fracassé, une dizaine de points de sutures sur le visage, dont une balafre de 5 à 6 centimètres de long au niveau de la racine des cheveux". "La balafre était tellement profonde, relate le bénévole joint par InfoMigrants, qu’il est probable qu’elle ait pu être causée par les 'lames de rasoirs' des barbelés".

>> À (re)lire : Trois passeurs présumés arrêtés avec des migrants au large de Cherbourg

À Cherbourg, une soixantaine d’Afghans a trouvé refuge dans une forêt en bordure du centre-ville, où s’est formé depuis plusieurs années un camp informel, surnommé la "jungle". Parmi les migrants qui tentent d’escalader la barrière, "très peu" parviennent à passer, explique Claudie Rault-Verpey. "Il y a beaucoup de turn-over dans la jungle, certains vont de camps en camps, ici, puis dans les autres camps du Nord de la France".

Près de 1000 tentatives d'intrusions sur le port

Sur le port, le nombre de tentatives d'intrusion de migrants est en forte augmentation avec 964 intrusions dans la "zone d’accès restreint du terminal transmanche", d’après la direction du port citée par le quotidien local La Presse de la Manche. Depuis le début de l’année, le nombre de ces intrusions est en très forte augmentation avec 768 par mois en moyenne, contre 391 par mois en 2021, et 204 en 2020. Ce sont souvent les mêmes personnes qui retentent le passage de ces barrières. 

Cette hausse est à mettre en perspective avec le développement du trafic commercial du port de Cherbourg depuis le Brexit qui attire les candidats à l’exil, avec plus de 100 000 poids lourds en transit et 975 escales de ferries par an.

L’élévation des barrières de sécurité est l’une des mesures prises par les autorités pour décourager les migrants qui essaient de s’introduire dans les remorques des poids lourds en partance pour l’Irlande ou la Grande-Bretagne. D’autres moyens sont employés tels que l’augmentation de l’éclairage et de la vidéosurveillance. Tous ces travaux sont financés par la Border Force britannique qui a alloué au port de Cherbourg une enveloppe de 3,2 millions d’euros pour renforcer sa sécurité.

Le gardiennage et la surveillance des parkings où sont garées les remorques des camions avant le départ pour l’Angleterre ont été, eux aussi, renforcés.

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