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Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : la dépêche - Gérald Camier - 29/12/2022

L’ensemble des associations caritatives et humanitaires alertent le préfet de la Haute-Garonne sur l’extrême précarité qui touche plusieurs centaines de familles à Toulouse dont « une centaine d’enfants de moins de 13 ans » qui dorment à la rue.

Alors que la trêve des confiseurs bat son plein, la situation ne s’améliore pas pour de nombreuses familles avec enfant vivant à la rue à Toulouse sans que des solutions pérennes leur soient proposées par les pouvoirs publics.

Le 23 décembre, c’est l’ensemble des associations caritatives et humanitaires – sous la bannière du Collectif interassociations Toulouse, la Fédération des acteurs de la solidarité Occitanie, l’Union régionale des organismes privés sanitaires sociaux et le collectif d’entraide et d’innovation sociale (Cedis) – qui ont écrit une lettre au préfet de la Haute-Garonne et de région Etienne Guyot.

200 appels au 115 chaque semaine

Un courrier qui fait suite à la récente visite d’un lieu d’hébergement qui rouvre dans le quartier de la Roseraie pour accueillir 120 personnes (des familles), après un appel à projet lancé par les services de l’Etat et attribué à une association toulousaine.

La « lettre ouverte au préfet de la Haute-Garonne » a surtout pour objet de mettre le doigt sur un défaut de calendrier pour la prise en charge de toutes les familles avec enfants n’ayant aucun hébergement d’urgence.

« D’autres places vont pouvoir aussi ouvrir d’ici le mois de janvier grâce à la réactivité des organisations, de leurs professionnels et bénévoles engagés, constatent les associations caritatives. Ces réponses, dans des délais si courts, doivent être saluées et sont la preuve que les acteurs associatifs font tout pour répondre aux besoins des personnes en difficulté sur notre territoire. Cependant, le calendrier ne permettra pas la prise en charge immédiate des près de 200 personnes qui, chaque semaine, sollicitent le « 115 » sans obtenir de solution ».

Les enfants scolarisés à Toulouse

Le chiffre de ces familles sans abri serait même supérieur, selon la coordinatrice du Collectif interassociations Toulouse Geneviève Genève. « D’après les chiffres qui nous ont été communiqués récemment en préfecture, on comptait 50 ménages très vulnérables, se signalant continuellement aux équipes de rue ou au 115, explique-t-elle. Ce qui représente près d’une centaine d’enfants de moins de 13 ans qui vivent à la rue. Si l’on compte les logements précaires, campements et squats, cela représente 700 personnes, soit 110 enfants mineurs dont 75 ont moins de 12 ans. »

La grande majorité des enfants sont scolarisés dans les écoles toulousaines où la mobilisation des parents d’élèves et enseignants pour sensibiliser sur le cas d’élèves qui vivent à la rue est récurrente. « Nous rappelons qu’Olivier Klein, ministre du logement, s’est engagé à ce qu’aucun enfant ne soit à la rue la nuit, insistent les signataires de la lettre au préfet. Aussi, Toulouse est reconnu comme territoire particulièrement tendu et prioritaire dans la mise à l’abri des enfants et leur famille, de manière obligatoire. »

Enfin, les collectifs toulousains sollicitent le préfet « pour l’organisation d’une prise en charge humanitaire immédiate des personnes concernées à l’hôtel de manière temporaire ou de toute autre manière ». « On est dans une situation largement catastrophique, par rapport aux années précédentes, dénonce Geneviève Genève. Les pouvoirs publics manquent d’anticipation. »

Des dispositifs mis en place par les services de l'Etat

Depuis novembre 2020, la préfecture assure que « la totalité des ménages hébergés à l’hôtel a pu être évaluée par le service d’information, d’accueil et d’orientation (SIAO), grâce au financement par l’État de 6 temps plein de travailleurs sociaux et d’infirmières ». Et de préciser : « Cette évaluation a permis d’orienter 550 personnes avec des droits vers une mesure d’accompagnement au logement, et parmi elles 180 ont déjà été relogées. De même, 300 demandeurs d’asile ont pu être orientés vers le dispositif national d’accueil grâce à la création de nouvelles places d’hébergement pour demandeurs d’asile et à l’étroite collaboration avec l’Office français de l’immigration et de l’intégration ». Les services de l’Etat indiquent avoir financé « 780 nouvelles mesures d’accompagnement vers et dans le logement pour un budget d’1 million d’euros, qui permettront l’accès au logement pour 150 ménages hébergés à l’hôtel, et 130 ménages sortant de structures d’hébergement ».

 


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