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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : francebleu - Marion Chantreau - 18/01/2023

C'est la seconde fois en trois mois qu'une Iranienne ayant fui son pays après avoir participé aux manifestations contre le régime islamique, se retrouve enfermée au centre de rétention administrative de Cornebarrieu. Farideh, 38 ans, comparaissait ce mercredi devant la justice à Toulouse.

Farideh ne porte pas de voile, elle est vêtue d'un jogging de couleur claire. Elle vient de passer deux jours au centre de rétention administrative de Cornebarrieu, au nord-ouest de Toulouse. Elle a fui l'Iran il y a deux mois, se rendant en Italie, où elle a obtenu un visa. C'est avec un passeport Luxembourgeois qui n'était pas en règle qu'elle est arrivée en France, à Chambéry, en Savoie, ce dimanche 15 janvier. À sa descente de l'avion, à l'aéroport elle est arrêtée par la police, placée en garde à vue, et finalement escortée jusqu'au centre de rétention de Cornebarrieu, en Haute-Garonne où il y a de la place.

Farideh arrive au Palais de Justice, pour une audience devant la juge des libertés et de la détention, ce mercredi, les menottes aux poignets. Cette femme de 38 ans est sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français. Après avoir passé 48 heures en rétention, la juge doit dire si elle peut être libérée. Farideh a peur, c'est la première fois qu'elle quitte l'Iran. Cette femme de 38 ans explique -une traductrice en persan est présente - qu'elle est divorcée, son ex-mari la battait, il lui a cassé le nez, elle n'a plus vu ses enfants depuis 5 ans, il a obtenu la garde. Elle vivait chez ses parents, son frère et sa sœur ont été arrêtés après avoir manifesté contre le régime. Sa sœur a finalement été libérée sous caution. Ses parents sont sous la pression du régime islamique qui la recherche elle désormais. Farideh espère rejoindre Londres, où vit son compagnon actuel, et demander l'asile en Grande-Bretagne.

"Je préfère être exécutée en France plutôt que retourner en Iran"

L'avocat de Farideh, maître Alexandre Mazéas, plaide sa libération, il pointe de nombreuses irrégularités dans son arrestation : "ma cliente n'a rien à faire en centre de rétention. Et il ne vous a pas échappé qu'elle appartient au mouvement pour la liberté en Iran. Elle risque, si elle y retourne l'incarcération, les femmes qui ont manifesté sont violées, torturées en prison". Farideh, elle, déclare : "je préfère être exécutée ici, plutôt que retourner en Iran".

À l'issue de l'audience, la juge des libertés et de la détention a finalement déclarée Farideh libre. L'association le Cercle des voisins de Cornebarrieu va l'aider à trouver un hébergement temporaire.

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Farideh est la deuxième Iranienne à être incarcérée à Toulouse

Une autre femme iranienne a séjourné au centre de rétention de Cornebarrieu en novembre dernier. Accompagnée par l'association Le Cercle des voisins du centre de rétention de Cornebarrieu, elle a pu finalement rejoindre une partie de sa famille à Dublin, en Irlande, où elle a fait une demande d'asile, son obligation de quitter le territoire a été abandonnée par la préfecture. Ce qui fait dire à Alain Cwiklinski, membre de l'association : "en trois mois, c'est la deuxième femme qui se retrouve enfermée, c'est terrible quand même. On doit protéger les femmes iraniennes."

"Le ministre de l'Intérieur aurait dû délivrer des ordonnances aux préfets pour que les femmes iraniennes soient  correctement traitées, même si elles n'ont pas de passeport. On a un peu honte quand même de notre pays."

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Maître Alexandre Mazéas, spécialisé dans le droit des étrangers, explique que "ces cas de femmes iraniennes placées dans des centres de rétention ne sont pas très fréquents mais extrêmement choquants". Pour cet avocat "le gouvernement est tout à fait hypocrite. Emmanuel Macron a assuré son soutien à l'opposition iranienne, a reçu des militantes, salué leur révolution, mais le ministre de l'Intérieur ne fait rien pour protéger les femmes iraniennes qui arrivent en France."

Me Mazéas rappelle que, dans le cas de Farideh, les autorités ont mis moins de 48 heures pour prévenir le consulat iranien en France, afin d’obtenir un laisser-passer et de mettre Farideh dans un avion.

 


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