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Source : Info Migrants -

La Fondation Abbé Pierre, spécialisée dans la lutte contre le mal-logement et l'exclusion en France, alerte dans un rapport, sur l’engrenage dans lequel se retrouvent coincées certaines femmes migrantes à la rue, contraintes de se prostituer pour se loger et rembourser leurs dettes aux passeurs.

En France, l’absence de logement constitue "un risque d’entrée en prostitution" pour les femmes immigrées, alerte la Fondation Abbé Pierre dans un rapport sur le mal-logement en France publié le 1er février.

"Outre la prostitution forcée dans le cadre de réseaux de proxénétisme, l’absence de domicile peut conduire à la prostitution comme moyen de retrouver une autonomie financière et une solution de logement", indique cette fondation française qui lutte contre l'exclusion.

"Sans droit au séjour", les femmes migrantes sont plus particulièrement confrontées à la précarité, la difficulté à se loger et à trouver du travail en France. La Fondation Abbé Pierre alerte sur leur vulnérabilité "quand elles sont déboutées du droit d’asile, mises à la porte des CADA [Centre d’accueil pour demandeurs d’asile] et se retrouvent alors à la rue".

Il arrive aussi, ajoute un travailleur social de l’association Cabiria, spécialisée dans le suivi social auprès des travailleuses du sexe à Lyon, qu’elles "se prostituent pour rembourser leur dette au passeur".

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L’absence de logement empêche de sortir de la prostitution

Le rapport révèle aussi l’engrenage dans lequel se retrouvent coincées ces travailleuses du sexe, dont le métier est illégal en France. Leurs revenus n’étant pas déclarés, elles n’ont pas accès à des logements par les voies légales. En sous-location, elles se retrouvent à la merci de propriétaires peu scrupuleux qui louent des petits logements très chers. "Les propriétaires qui acceptent de louer leurs appartements sans garantie en profitent. Ils demandent parfois des paiements en nature [des faveurs sexuelles]", alerte encore la fondation.

"Facteur possible d’entrée dans la prostitution, l’absence de logement apparaît aussi comme un obstacle quand une femme souhaite en sortir", ajoute le rapport.

En France, il existe un "parcours de sortie de la prostitution" (PSP). Ce dispositif est assorti d’une aide financière et d’une autorisation provisoire de séjour (APS) avec possibilité de travailler, d’une durée de 6 mois renouvelable. Pour l’obtenir auprès de la préfecture, les personnes souhaitant quitter la prostitution doivent prouver l’arrêt de cette activité en se soumettant au contrôle d’une association, et fournir des preuves de leur insertion socio-professionnelle.

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Mais, estime la Fondation Abbé Pierre, privées de revenus, les personnes renonçant à la prostitution perdent leur domicile personnel et deviennent alors "tributaires du [numéro d'appel d'urgence] 115 et de l’hébergement chez un tiers, une précarité résidentielle qui complique fortement la démarche d’insertion dans laquelle elles doivent s’inscrire et … qui peut conduire à les maintenir dans une situation de prostitution".

Une fois la demande de PSP acceptée, ces femmes, alors qu’elles figurent parmi les publics prioritaires au logement social, peinent à y accéder, y compris lorsqu’elles travaillent.

10 % des femmes sont sans-abri

La Fondation, qui fait dans son rapport un travail global de recensement des difficultés de logement en France, estime à 330 000 le nombre de personnes sans domicile dans le pays, soit 30 000 personnes de plus que l'année précédente. Elle révèle, par ailleurs, que 10% des femmes en France sont sans abri.

La précarité, touche encore plus les mères célibataires, dont un tiers sont pauvres. Elles vivent souvent dans des logements précaires et sous-dimensionnés, à 40 % pour des mères seules avec un enfant, à 59 % pour celles avec au moins trois, contre 20 % de la population générale, affirme la Fondation Abbé Pierre

 

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