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Source : libération - Gurvan Kristanadjaja - 30/03/2023

L’Insee dévoile ce jeudi une étude sur l’intégration des personnes immigrées, leur religion ou encore la diffusion des origines au sein de la société française.

C’est une photographie inédite de la population des immigrés en France. Ce jeudi, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publie une étude qui offre des éléments de compréhension sur l’intégration des personnes primo-arrivantes, la transmission de leur religion à travers les générations ou encore la discrimination vécue au travail. Autant d’éléments encore peu connus, qui permettent de dessiner plus précisément les trajectoires des personnes issues de l’immigration en France mais surtout d’invalider la théorie du «grand remplacement» avancée par l’extrême droite ces dernières années.

Le catholicisme reste la première religion déclarée

Le catholicisme est la religion la plus déclarée (29 %) parmi les Français de 18 à 59 ans interrogés entre 2019 et 2020. 10 % d’entre eux se disent musulmans et 10 % affiliés à d’autres religions. Un constat qui tranche avec la «submersion» supposée de l’islam en France, invoquée notamment par Eric Zemmour et Marine Le Pen. En réalité, c’est surtout la désaffiliation religieuse qui gagne du terrain : 51 % des personnes interrogées déclarent n’avoir aucune religion, un phénomène en augmentation depuis dix ans selon l’Insee (de 45 % à 51 %). Au sein de la population immigrée, particulièrement pointée du doigt par l’extrême droite, on constate aussi une légère tendance à la hausse du nombre de personnes qui se déclarent sans religion (+3 % en dix ans, la proportion atteignant presque 30 %).

En revanche, selon Patrick Simon, chercheur à l’Ined qui a mené une partie de ces travaux, «les personnes juives ou musulmanes déclarent plus souvent la religion comme partie de leur identité» : 75 % des musulmans disent par exemple pratiquer le ramadan strictement, une marque selon lui de «l’importance de la religion dans la vie des personnes». 26 % des femmes musulmanes âgées de 18 à 49 ans disent porter un voile, parmi lesquelles «neuf sur dix disent le porter toujours», peut-on lire. La pratique concerne 36 % des femmes musulmanes de première génération et 17 % des descendantes de seconde génération. Les chercheurs ont constaté également une «reproduction familiale forte» dans l’islam et le judaïsme. «91 % des personnes élevées par des parents musulmans se considèrent comme musulmans», peut-on lire, pour «84 % des juifs». C’est moins le cas au sein des familles chrétiennes, où seules 67 % des personnes élevées par des parents catholiques ont conservé leur religion.

Moins de 1 % des enfants de la troisième génération d’immigrés ont encore quatre grands-parents immigrés

Au total, 1 Français sur 10 est un enfant de la troisième génération d’immigrés, c’est-à-dire des personnes «nées en France de deux parents non immigrés et ayant au moins un de leurs grands-parents immigré», précise l’étude de l’Insee. On constate une «diffusion» des origines «au sein de la société française» – et non pas un «remplacement» – au fil des générations selon Sylvie Le Minez, responsable de l’unité des études démographiques et sociales à l’Insee. Plus on «descend» dans les générations, moins on y trouve de grands-parents étrangers : plus d’un enfant sur deux issu de la troisième génération n’a plus qu’un seul grand-parent immigré et seuls moins de 1 % d’entre eux compte encore quatre grands-parents immigrés. Ce qui tend à montrer que, dans la plupart des cas, c’est surtout la mixité qui fait œuvre en France : 90 % des descendants de troisième génération de 18 à 59 ans sont d’ascendance européenne.

En 2021, la France comptait 10 % d’immigrés

Une proportion bien éloignée, là encore, des craintes d’une «submersion» ou d’une «invasion migratoire». Depuis 1968, le nombre d’immigrés croît certes – la part d’immigrés en France était de 6,5 % à la fin des années 60, de 8,6 % en 2011 et de 10 % en 2021 – mais pas de manière exponentielle et sous l’influence d’une augmentation des flux migratoires au plan international. Selon l’Organisation internationale pour les migrations, 281 millions de personnes dans le monde vivaient dans un pays autre que leur pays de naissance en 2020, soit 128 millions de plus qu’en 1990, et plus de trois fois plus qu’en 1970.

L’étude de l’Insee note par ailleurs que les origines des immigrés se diversifient – en 2019, 41 % venaient d’Afrique, 33 % d’Europe, 15 % d’Asie et 11 % d’Amérique et d’Océanie – et que la population s’est féminisée – 52 % des immigrés étaient des femmes en 2021, contre 44 % en 1968.

 

 


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