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La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : radiofrance - Jean Leymarie, Anne-Claire Bazin - 29/04/2023

L'accès au logement est de plus en plus difficile. La crise est aiguë.L'ancien maire socialiste de Clichy-sous-Bois, devenu ministre, appelle à une "union sacrée".

L'Etat a-t-il abandonné le logement ? Pour de nombreux Français, se loger est de plus en plus difficile. La chute de la construction s'accentue, l'accès au crédit est ardu, et les prix restent très élevés. De nombreux acteurs du secteur, publics et privés, réclament une révolution pour le logement. La crise est aiguë et le président de la République en parle rarement. Invité de Sens politique, Olivier Klein, le ministre du Logement affirme pourtant que ce sujet "est une priorité du gouvernement", pour "réconcilier l'ensemble des Français avec l'acte de construire".

Comment ? Le Conseil national de la refondation rendra ses conclusions le 9 mai. "Rien ne sera mis sous le boisseau", assure Olivier Klein. Mais l'exécutif est-il prêt à mettre en oeuvre des solutions radicales, par exemple encadrer le prix du foncier, sur le modèle de ce qui a été fait pour les loyers, dans certaines villes ? " Je crois que c'est une bonne idée. Il faut réfléchir au prix du foncier ", répond le ministre du Logement, pour qui il faut travailler vraiment " tous azimuts ". Il compte aussi sur "l'engagement des élus locaux et des acteurs" du secteur, notamment les promoteurs, réclamant "une union sacrée autour du logement". Et ce, afin d'éviter "une bombe sociale" : "Je lutte contre l'entre-soi depuis toujours".

Les réticences de Bercy

Mais les moyens sont-ils à la hauteur ? Le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, estimait récemment que l'Etat dépensait trop pour le logement. Son collège en charge du secteur marque sa différence : "On ne dépense jamais trop pour le logement quand on dépense bien (...) Oui, ça a un coût. Mais c'est aussi une recette pour l'Etat à travers la TVA. En gros, les dépenses, c'est 34 milliards, et les recettes, plus de 80 milliards, donc la balance est positive. "Dans la crise du logement qui est la nôtre, ajoute-t-il, je plaide pour un meilleur accompagnement" : "C'est pour ça que la Première ministre a annoncé un maintien du Prêt à taux zéro pour les années qui viennent, un soutien à la promotion immobilière, un soutien à la construction de logement. C'est un combat qui est commun. Ça ne coûte jamais trop cher quand c'est bien dépensé".

Ancien militant communiste, ancien maire socialiste de Clichy-sous-Bois, une commune pauvre de Seine-saint-Denis, estime qu'il est à sa place aux côtés d'Emmanuel Macron, et qu'il a les moyens d'agir : "Ce n'est pas par hasard si le Président de la République et la Première ministre m'ont mis là. Je suis là pour mener cette politique (...) Mon parti, c'est d'abord les gens des quartiers populaires".

Hébergement d'urgence : 200 000 places, un maximum

Les associations de soutien aux personnes sans-abri sont inquiètes. Dans plusieurs grandes villes, le nombre de personnes à la rue est en forte hausse. C'est le cas notamment en Seine-saint-Denis. Aujourd'hui, l'Etat va-t-il renforcer les capacités d'accueil ? "On agit en permanence, répond Olivier Klein : "Chaque soir, plus de 200 000 places d'hébergement d'urgence sont ouvertes dans ce pays. Chaque soir, l'Etat dépense environ 5 millions d'euros, et c'est justice. C'est difficile, parce que la situation migratoire fait qu'il y a de plus en plus de personnes qui arrivent dans notre pays. Mais je peux vous assurer que l'hébergement d'urgence, en particulier de familles avec des enfants, reste une priorité du gouvernement. Jamais on n'a eu un nombre de places d'hébergement aussi important. En 2017, il y en avait 120 000. Aujourd'hui, il y en a 200 000 et on les maintient".

En entrant à l'Elysée, Emmanuel Macron avait fixé un objectif : que plus personne ne soit à la rue... avant la fin de l'année 2017. Cet objectif n'a jamais été tenu. Depuis, l'exécutif a lancé le plan Logement d'abord, qui a donné des premiers résultats, insuffisants : "400 000 personnes sont passées de la rue à un toit", assure Olivier Klein, "et il y en aura encore 400 000 dans ce quinquennat". Le ministre du Logement explique aussi que pour réduire la demande dans la région Ile-de-France, il va chercher des places "en province", où "on peut faire un travail plus fin sur la situation de chacun" : "Cette situation doit se régler à l'échelle du pays tout entier". Mais le nombre de places, dans l'hébergement d'urgence, va-t-il augmenter ? "Le plateau des 200 000 ou 205 000 places est un plateau qu'on ne peut pas et qu'on ne souhaite pas franchir".

Le gouvernement soutient une proposition de loi de la majorité, qui vise les squatteurs. Si la proposition est adoptée, ceux et celles qui occupent illégalement un local seront plus durement condamnés. Les propriétaires seront mieux protégés, mais le nombre de personnes sans-abri ne va-t-il pas encore augmenter ? "Je ne crois pas", répond Olivier Klein, malgré les critiques de la gauche et les associations : "Le squat est insupportable". "Cette loi permet aussi d'être plus sévère avec les marchands de sommeil", poursuit l'ancien maire socialiste de Clichy-sous-Bois qui se dit "à l'aise" avec ce projet : "Cette loi est équilibrée et dans l'équilibre, je suis toujours à l'aise".

 


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