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La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

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Source : InfoMigrants - la rédaction - 19/05/2023

Après avoir affiché sa volonté de mettre fin à l’hébergement temporaire des demandeurs d’asile dans des hôtels, le gouvernement britannique s’apprête à réduire les obligations des propriétaires à leur égard pour faciliter leur départ vers le secteur locatif privé.

D’après les informations du quotidien britannique The Guardian, le gouvernement du Royaume-Uni prévoit de supprimer temporairement la licence, jusqu’alors obligatoire, pour les propriétaires privés souhaitant louer un logement à des demandeurs d’asile. Cette proposition sera soumise au Parlement le 24 mai prochain.

Une fois exemptés de cette licence, les propriétaires anglais et gallois n’auront plus à fournir de documents certifiant la sécurité des installations d’électricité et de gaz, ni à assurer la pose de détecteurs de fumée et de monoxyde de carbone. En outre, cette licence, qui devait être renouvelée tous les cinq ans, garantissait la taille minimale des chambres louées, à savoir 6,51 mètres carrés pour une personne âgée de plus de 10 ans. Des standards qui ne s’appliqueront donc plus aux demandeurs d'asile.

"Des conditions humainement indignes"

"Avec cette exemption de licence, des personnes déjà traumatisées risquent d’habiter dans des conditions humainement indignes." déplore Mary Atkinson, de l’ONG Joint Council for the Welfare of Immigrants, interrogée par The Guardian. "De nombreux logements pour demandeurs d’asile ne respectent déjà pas ces standards. Certains se retrouvent dans des pièces exigües et sans fenêtres, plus petites que des cellules de prison", ajoute-t-elle.

Les représentants du Parti travailliste s’opposent à cette nouvelle mesure. Interviewé par Sky News, le député Matthew Pennycook dénonce la stratégie du gouvernement "qui, après avoir détruit le système d’asile, cherche tous les leviers possibles pour faire face au retard de traitement des demandes d’asile et à la crise du logement dans les hôtels", selon lui.

>> À (re)lire : Royaume-Uni : le manque de logements met à mal l'intégration des réfugiés

Lors d’un débat au Parlement le 10 mai dernier, la ministre du Logement Felicity Buchan déclarait que cette "exemption temporaire" visait à "accélérer la sortie des demandeurs d’asile hors des hôtels".

Réduire les coûts d’hébergement

D’après les chiffres avancés par la ministre, plus de 50 000 demandeurs d’asile sont actuellement dans un dispositif d’hébergement temporaire, "principalement des hôtels", pour un coût estimé à 6 millions de livres sterling par jour (soit 6,84 millions d’euros), jugé trop important pour les contribuables britanniques.

Le gouvernement conservateur souhaite le réduire et plus largement, envoyer un signal à tous ceux qui souhaiteraient venir demander l’asile au Royaume-Uni. Fin mars, les autorités britanniques avaient ainsi décidé de mettre fin à l’hébergement dans des hôtels d’Afghans qui avaient fui leur pays suite à la prise du pouvoir central par les talibans.

>> À (re)lire : "C'est impossible de penser au futur" : en Angleterre, l'"hostilité" d'un système d'accueil ultra verrouillé

En guise d’alternative à l’hébergement temporaire dans des hôtels, Londres a également annoncé l’ouverture d’une barge qui accueillera 500 demandeurs d’asile. Opérationnelle dès cet été, elle sera installée dans le port de Portland, au sud-ouest du pays. Par ailleurs, le gouvernement a déclaré, début avril, vouloir transformer deux sites militaires désaffectés en centres d’hébergement pour demandeurs d’asile.

L’allongement du traitement des demandes d’asile en cause

Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur britannique, 166 261 demandes d’asile étaient en attente d’instruction depuis plus de six mois au 31 décembre 2022. Un chiffre record que le gouvernement britannique déclare vouloir réduire rapidement. En décembre 2022, le Premier ministre Rishi Sunak promettait notamment l’embauche de nouveaux agents pour accélérer l’instruction des demandes d’asile.

Dans une note publiée en avril, l’Observatoire des migrations de l’Université d’Oxford d’asile imputait ce chiffre au délai de traitement qui a "considérablement augmenté ces dernières années". Outre l’augmentation des demandes, l’allongement des délais s’explique aussi par des "problèmes administratifs" et des "changements de politique". À propos des coûts de l’hébergement des demandeurs d’asile, la note conclut qu’"ils seraient considérablement plus bas si l’on réduisait les demandes d’asile en attente".

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