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La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : libération - libération et AFP - 22/05/2023

Après un mois de retard dû à des aléas juridiques, le «décasage» a commencé en début de matinée lundi 22 mai dans le nord de l’île.

Les pelleteuses sont entrées en action lundi 22 mai au matin à Mayotte pour démolir les cases en tôle insalubres de Talus 2, l’un des plus importants bidonvilles de ce territoire français de l’océan Indien, département le plus pauvre de France.

Ce «décasage» a commencé vers 7 h 30 locales (6 h 30 à Paris) dans le quartier de Majicavo, sur la commune de Koungou (nord). Il signe le vrai départ de l’opération sécuritaire «Wuambushu», qui vise à réduire l’habitat insalubre et à expulser les migrants en situation irrégulière, pour la plupart venus de l’archipel des Comores voisines, et qui était quasiment au point mort depuis son lancement il y a près d’un mois.

La démolition de Talus 2 «devrait durer toute la semaine», a précisé devant la presse Psylvia Dewas, chargée de la résorption de l’habitat illégal à la préfecture de Mayotte. Il s’agit de détruire 135 cases en tôle dans ce quartier informel, sur un millier de logements insalubres promis à la destruction dans les prochains mois à Mayotte.

Pied de biche

Le 24 avril, alors que démarrait l’opération de lutte contre l’immigration illégale, le tribunal judiciaire de Mamoudzou, saisi en urgence, avait suspendu l’évacuation de ce quartier informel de Koungou. Le juge avait alors estimé que la démolition des habitats visés dans ce bidonville où vit une centaine de familles mettrait «en péril la sécurité» des autres habitants, dont les logements seraient fragilisés.

Les autorités avaient annoncé mercredi la destruction prochaine de cet important bidonville, après une décision en appel infirmant l’ordonnance du juge des référés. La chambre d’appel de Mayotte a infirmé cette ordonnance en jugeant qu’«en dehors de leur statut d’occupant», les requérants n’ont «justifié d’aucun élément qui permette d’établir la réalité du droit de propriété qu’ils estiment atteint». La chambre a estimé également que ce litige était de la compétence du tribunal administratif, qui avait déjà donné raison le 13 mai à la préfecture.

Tôt lundi matin, des gendarmes équipés de pied de biche sont entrés dans les habitations pour vérifier que personne ne se trouvait à l’intérieur avant le début des démolitions, selon des journalistes de l’AFP sur place. L’électricité et l’eau ont été coupées. A partir de 7 h 30 locales, les pelleteuses ont commencé à détruire le bidonville, fracassant les murs en dur et écrasant la tôle dans un bruit métallique sourd.

«Wuambushu» est dénoncée comme «brutale», «anti-pauvres» et violant les droits des migrants par des associations, mais soutenue par les élus et de nombreux habitants mahorais.

L’opération est l’objet d’un bras de fer entre Paris et Moroni qui a entraîné la suspension de la liaison maritime entre Mayotte et la proche île comorienne d’Anjouan pendant près de trois semaines. Les expulsions de sans-papiers comoriens ont pu reprendre mercredi dernier à la faveur du redémarrage des rotations. Sur les 350 000 habitants estimés de Mayotte, la moitié ne possède pas la nationalité française.

 


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