Source : médiapart - rosmerta - 16/05/2023
L'association Rosmerta accueille des personnes exilées depuis quatre ans à Avignon. Après avoir épuisé tous les recours juridiques, elle devra quitter le lieu qu'elle occupe (une propriété du diocèse) d'ici la fin septembre. Pour survivre, les membres de l'association appellent à un soutien financier et à la création d'une SCI citoyenne.
Avignon, son pont, son festival et... Rosmerta.
Cette association accueille des exilé·es depuis quatre ans, dans un lieu appartenant au diocèse qu'elle squatte. Aujourd'hui, Rosmerta a épuisé tous les recours juridiques et doit quitter les lieux fin septembre au plus tard.
Aujourd’hui, elle a besoin de soutiens pour être pérennisée.
Rosmerta est le nom de la déesse gauloise de la générosité et de l'abondance. Les bénévoles qui l'ont créé·es sont réfractaires à l'idée de laisser en danger des personnes qui ont risqué leur vie pour... simplement pouvoir vivre.
Créé en 2018, Rosmerta est un lieu de vie et d'insertion qui a fait ses preuves. En effet, outre le fait de ne pas laisser les exilés à l’abandon des institutions et dormir dans la rue, le travail des bénévoles a permis de les scolariser et de les accompagner dans leur parcours d’insertion. Voici le résumé du bilan de son action : depuis quatre ans, 61.4 % des jeunes de Rosmerta ont été placé·es à l’Aide sociale à l'enfance (ASE) ; 19 % ont été régularisé·es ; 1.2 % n’ont pas été reconnus mineurs.
Pour plus de détails, n’hésitez pas à consulter notre site : https://rosmerta-avignon.fr/
Les habitant·es seront expulsé·es en septembre, mais l’association ne baisse pas les bras, plus que jamais, elle veut continuer à construire un espace autogéré par les habitants et les bénévoles qui est avant tout un lieu de (re)construction partagée.
Rosmerta est un exemple qui met en lumière les graves dysfonctionnements des institutions en matière d’accueil des exilé·es. C'est notamment le cas des services départementaux qui contestent systématiquement la minorité des jeunes exilé.e.s qui se présentent à l'ASE.
Quant à la ville d'Avignon (qui se veut être le phare de l’engagement culturel), elle se refuse à tout soutien de l'action de Rosmerta depuis quatre ans, uniquement pour de basses considérations électoralistes.
Pour pérenniser cet accueil, Rosmerta se lance dans l’achat d’un bâtiment. Pour cela nous avons besoin de recueillir 700 000 euros (achat, travaux...)
Vous pouvez soutenir cette action de deux façons :
- Faire un don à Rosmerta, lequel sera regroupé avec d’autres dons pour constituer une part de la SCI. Dons défiscalisés, via la plateforme HelloAsso.
- Devenir associé de la société civile immobilière (SCI) en prenant une ou plusieurs parts (une part = 500 euros).
Qu’est ce qu’une SCI citoyenne? Des citoyens prennent des parts dans la SCI, ce qui permet d’acquérir un bâtiment. Ils gèrent ensuite le bien sur le long terme. La SCI devient propriétaire et l’association Rosmerta devient locataire de la SCI, avec un loyer très modéré. Il y a donc un découplage entre la propriété et l’utilisation du bien. Acheter une part est un investissement et non un don. La part peut être récupérée dans un délai de trois ans. Nous sommes en train de finaliser l'ouverture du compte bancaire de la SCI, mais vous pouvez d'ores et déjà nous envoyer votre promesse de
prise de part(s) sur
Et pour tout vous expliquer, vous pouvez aller sur la page spéciale de notre site en lien ici.
N'hésitez pas à la transférer à vos amis, famille ou soutiens. Merci !