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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Message d'auto-congratulation d’Adoma* Réponse d'un syndicat de salariés d'Adoma*

Il y a un an, l’Etat nous sollicitait pour mettre à l’abri près de 8000 personnes qui vivaient dehors ou dans des conditions totalement indignes.
En six mois, il nous a fallu trouver les locaux et mobiliser nos forces et notre énergie pour relever ce défi et accueillir au mieux ces hommes, ces femmes et ces enfants en détresse.
Un an après, nous pouvons dire que le pari, qui était loin d’être gagné est tenu.
C’est grâce à vous, grâce aussi aux 340 personnes qui ont rejoint ces équipes. Certaines venaient de chez nous, d’autres du groupe Accor, ou encore d’autres horizons.
Nous pouvons être fiers de vous compter parmi nous : que ce soient les intervenants sociaux qui accompagnent ces publics au quotidien dans leurs démarches administratives, de santé, de scolarisation… ; les ouvriers de maintenance et les agents polyvalents qui assurent le bon fonctionnement des structures ; mais aussi bien sûr les directeurs d’hébergement et leurs adjoints qui trouvent les solutions et font preuve d’ingéniosité pour assurer un cadre de vie plus clément à ces personnes.
Il vous a fallu aussi beaucoup de patience et vous avez fait preuve d’une grande diplomatie pour faire face aux clichés et aux accueils locaux parfois très virulents. Plusieurs mois après l’ouverture de ces sites, toutes les craintes ont été écartées, certains habitants réticents invitent même aujourd’hui nos hébergés à partager des moments de convivialité.
Un an plus tard, nous pensons surtout à ces enfants qui retrouvent chez nous peu à peu un quotidien insouciant. C’est surtout pour eux que nous nous mobilisons chaque jour, pour que grâce à vous, en grandissant, ils repensent à leur séjour chez Adoma comme à un temps où l’on a su prendre soin d’eux et de leurs parents.

Hémisphère: 1 an après, pari tenu ?!! Mais de qui se moque la Direction ?!!

Visiblement, la Direction habite en Théorie. Car oui, en Théorie, tout se passe bien...
Dans un exercice de propagande qui n'aurait certainement pas fait tâche au mur d'un kolkhoze soviétique, la Direction nous vante en Une de l'intranet la réussite du projet Hémisphère.
Visiblement, nous n'avons pas la même notion du concept de "réussite"...Si "réussir", c'est faire craquer des dizaines de salariés, qui démissionnent les uns après les autres, à une vitesse encore plus importante que celle de la réduction des délais de traitement des demandes d'asile, alors oui, c'est une réussite.

Si "réussir", c'est devoir faire face, tous les jours, à des conditions d'accueil qui peinent à s'améliorer, à des résidents dont on n'a pas le temps de s'occuper, à des partenaires face auxquels on a honte de montrer le peu de moyens dont nous disposons, alors oui, c'est une réussite.

On nous dit qu'on peut être fiers ? Oui, on est fiers de trouver, tous les jours, la force de garder un peu d'humanité, un peu d'empathie face à ce grand n'importe quoi dans lequel on nous a balancé et avec lequel, malgré les nombreux signaux d'alerte lancés, nous devons nous débrouiller. Car toute cette grande faillite était prévisible et annoncée par les représentants du personnel...malheureusement...

Mais on a aussi honte: honte des cuisines qui évoquent un squat, pas terminées, insuffisantes...honte des douches sales, des couloirs crasseux, car Adoma n'a pas prévu de payer assez les prestataires extérieurs pour que leurs salariés aient le temps de vraiment faire le ménage nécessaire.

Honte de recevoir les partenaires dans un couloir, sur une chaise, car les bureaux ne sont pas prêts ou sont insuffisants.
Honte de devoir faire patienter les résidents pour imprimer un simple document, car il n'y a pas, ou pas assez d'imprimante ou d'ordinateur.
Honte de leur dire de repasser dans une heure, puis demain, puis après-demain, car on n'a pas le temps de les écouter.
Honte de devoir arbitrer entre les urgences: la priorité, c'est la grossesse de madame, ou la CMU de monsieur ?
Honte de rappeler l'interlocuteur avec qui on parlait, pour la 5ème fois, car encore une fois, on a été coupé.
Honte d'être obligés de remplir des lignes et des lignes d'indicateurs absurdes, qui nous prennent plus de temps que de nous occuper des résidents.
Et par dessus tout, on a honte de cautionner ce système de semi-enfermement, de voir passer des policiers, de voir embarquer des hommes dont le seul tort est de s'être perdus dans les méandres administratifs du système de demande d'asile européen, dont le seul but est de chercher à avoir un avenir meilleur.

On a honte de constater que les forces de l'ordre sont obligées de perdre leur temps à ça, pour faire du chiffre, et pas à arrêter les délinquants. On a honte de réaliser les millions d'euros dépensés pour renvoyer, comme des balles de ping-pong, des êtres humains d'un pays à l'autre...alors que pendant ce temps, on est obligés de leur refuser quelques dizaines d'euros d'aide...On a honte de devoir se féliciter du simple fait que des enfants sont scolarisés, alors que c'est quand même un des droits les plus évidents, et de ne pas avoir d'objectifs plus valorisants que cela. Comment peut-on se féliciter de participer ainsi à la casse du système d'accueil des demandeurs d'asile en France, à la banalisation du "CADA low-cost" ? Le tout en finançant des assureurs, des banques ?

Est-ce de l'indécence, du cynisme, une tentative de méthode Coué ou de la "com' " digne de Nike vantant ses baskets fabriqués par des petits Chinois ?

Quoi qu'il en soit, NON, le pari n'est pas tenu! Enfin si, les financeurs récupèreront leur mise, et même au-delà...Mais les salariés épuisés, désabusés, dégoûtés du travail social, eux, ont perdu...On assiste ainsi à un véritable gâchis humain.

Vu la mise de départ, on ne pariait pas gros sur la réussite du projet...on aurait néanmoins aimé se tromper...mais ce n'est malheureusement pas le cas... et communiquer ainsi, de manière aussi grossière et indécente, ne fera pas changer la réalité du terrain ! Venez un peu vous y confronter, vous verrez, on vit nettement moins bien dans la Réalité que dans votre Théorie !

 

 

Appel à un mouvement de grève et de manifestation des salariés d’Adoma le 6 avril 2018

 

 (*) Adoma propose des solutions en matière de logement social et d’hébergement.

 


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