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Source : La Nouvelle République - 05/01/2021

Aguibou Barry a obtenu son premier statut administratif officiel en mars 2020. Il lui a fallu deux ans de démarches pour avoir ce titre de séjour.

Raconter le parcours d’Aguibou Barry dans l’Indre, c’est aussi tracer en filigrane toute la procédure administrative et judiciaire qui accompagne très régulièrement les mineurs non-accompagnés. Tout commence à Tours, en mai 2018, il a 16 ans à l’époque. « Les rendez-vous étaient très très longs. J’ai été accueilli par une association à Tours qui m’a trouvé une famille d’accueil à Fléré-la-Rivière », explique ce dernier.
« S » manquant sur un tampon Le jeune Guinéen arrive donc dans l’Indre et entreprend, avec la famille, les démarches pour être reconnu. Son statut de mineur est refusé par l’Aide sociale à l’enfance. La famille qui l’héberge intente alors un recours auprès du juge des enfants. « À l’époque, le juge des enfants a ordonné l’attribution d’un logement le temps de vérifier les papiers d’identité », détaille le Réseau éducation sans frontière (RESF), qui a suivi Aguibou à partir de l’été 2018, quand son recours auprès du juge pour enfants est rejeté. « Ils ont dit qu’il manquait un “ S ” sur un tampon et qu’il y avait une faute sur le lieu d’où je venais », explique-t-il.
Le recours rejeté, Aguibou est de nouveau sans logement. « RESF venait à peine d’être relancé, c’est en accompagnant Aguibou qu’on s’est concentré sur la question des mineurs non-accompagnés. »
Après une première formation pour apprendre à parler et écrire français, Aguibou est ensuite lancé sur une formation de découverte d’un an, au lycée Balzac à Issoudun. « Je voulais travailler dans le transport mais comme ce n’était pas évident, j’ai choisi la mécanique », explique ce dernier. L’année de découverte se solde finalement par un stage, quasi à mi-temps dans un garage d’Argenton-sur-Creuse. « Le patron m’a proposé un apprentissage alors j’ai décidé de m’engager. »
C’est aussi ces formations qui permettent à Aguibou de voir son statut de mineur non-acccompagné finalement reconnu après un appel auprès du juge des enfants à Bourges.
Une situation qui aurait pu rebasculer, dès ce 3 mars 2020, jour de ses 18 ans. Cette fois en apprentissage en CAP mécanique, la préfecture a reconnu son statut et lui a délivré un titre de séjour étudiant. « La différence, avec un titre de séjour, c’est qu’on est plus tranquille », commente-t-il tranquillement.
Il envisage désormais de poursuivre sur un bac pro ou une mention complémentaire. Il a gardé des contacts à Châteauroux des autres jeunes, placés comme lui en hébergement provisoire à l’hôtel à l’époque. « Et puis au club de foot, j’ai pu me faire d’autres amis. » Une vie de jeune adulte assez banale, finalement, au regard de son parcours d’adolescent bien plus complexe administrativement.

 

 


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