Source : L'Humanité - Émilien Urbach - 13/01/2021
La Ligue des droits de l'homme veut régulariser, à leurs 18 ans, les exilés en formation ou sous contrat de travail.
Après un mois de grève de la faim, Stéphane Ravacley a été conduit mardi 12 janvier aux urgences. L’artisan boulanger à Besançon dénonce depuis des mois la menace de reconduite à la frontière qui pèse sur un de ses salariés. Laye, originaire de Guinée, bien que pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) à son arrivée, a reçu pour ses 18 ans une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Plus de 300 000 personnes ont signé une pétition soutenant la démarche du boulanger pour demander la régularisation du jeune adulte.
« Un triste gâchis humain et social »
« Ces situations sont d’autant plus inacceptables que ces jeunes ont déjà eu d’extrêmes difficultés à accéder aux services de l’ASE, lorsqu’ils étaient mineurs », ajoute Marie-Christine Vergiat. La LDH comptabilise près de 50 % de refus de prise en charge des mineurs non accompagnés qui la demande. L’organisation dénonce, en outre, la remise en cause systématique de la minorité de ces enfants en exil. « En droit, toute personne qui déclare avoir moins de 18 ans doit être prise en charge, rappelle la vice-présidente. Le doute doit profiter aux enfants et les évaluations de leur âge doivent demeurer bienveillantes. »