Source : Actu Pays de la Loire - Yannick Gohier - 31/01/2021
Faisal Souleman a quitté le Soudan en 2017. Quatre ans après, il parle français et se forme au métier de découpeur de volailles à l’entreprise Daudet à Fromentières en Mayenne.
Un bilan du parcours de Faisal Souleman a eu lieu vendredi 22 janvier 2021 au Pôle emploi de Château-Gontier en présence de représentants de l’association France Terre d’Asile et du patron de l’entreprise de découpe de volailles Daudet à Fromentières en Mayenne.
Comme de nombreux demandeurs d’asile, Faisal Souleman a rejoint les campements de migrants autour de Paris, avant d’obtenir ses papiers de réfugié.
Il se souvient très précisément de la date d’arrivée en France, « c’était le 26 novembre 2017 ».
Il ne dira pas un mot sur sa vie dans les campements mais l’autre date qui lui revient spontanément est celle de son statut de réfugié en février 2019.
Quinze mois de vie précaire ont précédé l’arrivée de ce passeport tant attendu. Avec ses papiers de réfugié Faisal a retrouvé espoir.
Trouver un travail en France redevenait sa principale priorité, celle qui a déclenché son départ du Soudan, son pays d’origine.
L’office français de l’immigration a fait le nécessaire pour qu’il puisse intégrer l’un des centres provisoires d’hébergement de France Terre d’Asile. Faisal est arrivé au CPH de Château-Gontier en octobre 2019.
Des contacts fructueux
Deux mois plus tard, après des contacts fructueux entre France Terre d’Asile et l’entreprise Daudet, il signait son premier contrat d’intégration républicain et bénéficiait de 400 heures de formation réparties entre les cours de français à Laval et son stage de préparateur volailles à Fromentières.
Les capacités d’adaptation de Faisal ont convaincu Baptiste Daudet. « Au cours de sa période d’essai, il nous a montré qu’il avait envie », précise ce dernier.
Du sur-mesure avec Pôle emploi
Pôle emploi qui a vocation de faire du sur-mesure a trouvé la formation adaptée. « On a opté pour un parcours TPME réservé aux entreprises de moins de 50 salariés ».
En début de semaine, Faisal travaille 25 h dans l’entreprise Daudet. Il lui reste 10 h pour les cours de français.
Ils ont lieu deux jours par semaine à Laval. Faisal y va en bus, le jeudi et vendredi. Le bilan intermédiaire est positif pour tout le monde.
En période de Covid, Baptiste Daudet a proposé à Faisal Souleman de le conduire chaque jour au travail.
« On part à 5 h et on ne rentre pas avant 17 h. Faisal a de la ressource, il a accepté. C’est donnant-donnant ».