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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : InfoMigrants - La rédaction - 28/04/2021

Alors que l'Angleterre a amorcé son déconfinement, les autorités du pays ont décrété qu'il était temps de reprendre les expulsions des demandeurs d'asile déboutés, gelées jusque-là depuis près d'un an en raison de la pandémie. Les associations dénoncent une mesure "cruelle" qui pourrait créer des milliers de sans-abris.

Après près d'un an de gel en raison de la pandémie de Covid-19, le Home Office, équivalent britannique du ministère de l'Intérieur, va reprendre les expulsions des demandeurs d'asile déboutés.

Ces expulsions de logements, qui ne concernent pour l'instant que les migrants présents en Angleterre et pas dans la totalité du Royaume-Uni, vont être appliquées avec "effet immédiat", précise le journal The Guardian, qui a pu consulter des notes internes relatives à cette mesure.

Sont concernées les personnes qui bénéficient de logements pris en charge par les autorités et dont les demandes ont été refusées. Soit des milliers de personnes potentielles.

Environ 60 000 demandeurs d'asile seraient en effet aidés par le Home Office.

Ceux qui acceptent de quitter le pays pourront continuer à être logés

Pour ceux qui devront quitter leur logement, un délai de 21 jours sera accordé, détaille encore le journal britannique. Ils pourront toutefois continuer à être logés s'ils acceptent de quitter le pays, jusqu'à ce qu'un vol puisse être affrété pour leur départ.

Le nombre total d'individus potentiellement concernés par cette mesure n'a pas encore été déterminé, a précisé le Home Office dans la lettre interne.

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"Tout au long de la pandémie, les demandeurs d'asile dont les dossiers n'ont pas abouti ont eu accès à des logements et à des aides financières déployées aux frais de l'État, étant donné qu'ils étaient dans l'incapacité de voyager pour rentrer chez eux", a justifié un porte-parole du Home Office. 

Or, après trois mois de confinement, l’Angleterre a amorcé sa sortie de crise sanitaire : en avril, les terrasses de pub et les salles de sport ont rouvert. "Alors que les restrictions s'assouplissent et qu'il devient à nouveau possible pour les demandeurs d'asile de rentrer chez eux, il est juste que nous commencions à retirer cette aide", a poursuivi ce porte-parole.

"Inhumain"

Les organisations humanitaires ont, de leur côté, condamné cette décision qui pourrait déboucher, selon elles, sur une augmentation de la population vivant à la rue. Les personnes expulsées pourraient également se retrouver hébergées à droite à gauche, au gré des opportunités, une situation qui pourrait favoriser une hausse des cas de Covid-19. 

Les autorités de santé du pays ont en effet établi un lien entre le fait de vivre à la rue et un risque accru d'infection au Covid, selon des documents consultés, eux aussi, par le Guardian.

"Le fait de mettre les gens dehors à n'importe quel moment est consternant, mais le faire pendant une pandémie est dangereux et inhumain", a réagi Tim Naor Hilton, directeur intérimaire de l'ONG Refugee Action. "Fournir un logement sûr et habitable et prévenir la pauvreté est la moindre des choses que le gouvernement peut faire pour ces personnes qui viennent dans ce pays pour trouver un refuge."

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Steve Valdez-Symonds, directeur chargé des réfugiés et des migrants à Amnesty International UK, a de son côté déploré la "cruauté" de cette mesure. "Le Home Office ne devrait pas créer des sans-abris (...). Pendant des années, les gouvernements ont utilisé la destitution comme une arme de politique migratoire, et cela doit cesser."

Au Royaume-Uni, les délais d'attente pour les dossiers de demande d'asile ont atteint des records ces dernières années. Sur les trois derniers mois de 2019, quatre demandeurs sur cinq devaient attendre plus de six mois pour que leur dossier soit instruit. Courant 2020, sur près de 43 000 demandes d'asile en attente dans le pays, quelque 17 000 personnes patientaient depuis au moins un an. La majorité des candidats à l'exil étaient originaires d'Iran, d'Irak ou d'Albanie.

 

 


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