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La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : Le monde - Le Monde avec AFP - 03/11/2021

Cette structure permettra d’accueillir temporairement 300 personnes, avant de les rediriger « vers les hébergements pérennes en dehors de Calais », selon le médiateur gouvernemental.

L’Etat va créer à Calais un « sas » de « mise à l’abri » permettant d’accueillir temporairement 300 migrants la nuit, avant de les rediriger vers des hébergements pérennes, a annoncé le directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) et médiateur gouvernemental, Didier Leschi, mercredi 3 novembre. Depuis le 27 octobre, il est chargé par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, de négocier avec trois militants associatifs en grève de la faim, qui protestent contre les démantèlements de campements de migrants.

Ce « sas d’hébergement de nuit sera ouvert tous les jours après les évacuations », a expliqué M. Leschi. Les personnes qui s’y rendront chaque soir « seront orientées vers les hébergements pérennes en dehors de Calais » le lendemain matin, a-t-il précisé. Dans un entretien au Monde, il avait reconnu que « l’action des grévistes de la faim [avait] fait apparaître une incohérence dans la politique mise en œuvre ».

Lire notre entretien avec  Didier Leschi : « L’action des grévistes de la faim à Calais a fait apparaître une incohérence dans la politique mise en œuvre »

Cette structure doit permettre de tenir les promesses déjà avancées par l’Etat, qui s’est engagé, mardi, à proposer « systématiquement » un hébergement aux migrants délogés de leurs campements de fortune à Calais. Cela implique d’augmenter le parc d’hébergement de « plusieurs centaines de places », essentiellement dans le Pas-de-Calais et les Hauts-de-France, selon M. Leschi.

Grève de la faim

Les propositions du médiateur sont toujours jugées insuffisantes par les trois personnes – un prêtre jésuite, Philippe Demeestère, et deux militants associatifs – qui observent une grève de la faim depuis vingt-quatre jours pour dénoncer le traitement réservé aux migrants à Calais. La police y évacue quasi quotidiennement les migrants regroupés dans l’espoir de traverser la Manche pour rejoindre le Royaume-Uni.

Les associations locales, qui dénoncent la situation de quelque 1 500 migrants actuellement présents à Calais, continuent de réclamer un « moratoire » des évacuations et ont quitté les discussions, mardi après-midi.

Mercredi, le réseau interassociatif Human Rights Observers (HRO) a qualifié dans un communiqué les mises à l’abri de « déplacements forcés des personnes loin de la frontière vers des hébergements dans lesquels [HRO sait] d’expérience que les personnes ne resteront pas ». « En prévenant les personnes vingt-quatre heures avant chaque expulsion, la proposition de l’Etat est de les contraindre à s’expulser elles-mêmes ! », insistent ces associations. Elles demandent « la fin du harcèlement quotidien, et donc la fin des expulsions » durant la trêve hivernale, « condition indispensable pour permettre aux personnes de réfléchir sereinement à leur projet », estiment-elles.

De son côté, Natacha Bouchart (Les Républicains), maire de Calais, affirme qu’un tel dispositif est « hors de question ». « Je m’y oppose, d’autant plus que nous n’avons aucun lieu adapté », juge-t-elle sur France 3. L’édile poursuit en affirmant qu’elle s’est « longuement » entretenue avec le préfet du Pas-de-Calais, qui lui a assuré que « le dispositif de mise à l’abri (…) serait le même que celui de l’année dernière ».

Lire aussi A Calais, Etat et associations s’opposent sur la question du démantèlement systématique des camps de migrants
Crainte d’un appel d’air

En face, l’Etat craint qu’un arrêt des évacuations provoque un appel d’air qui permettrait la reconstitution de la « jungle », ce gigantesque campement démantelé en 2016 qui a réuni jusqu’à 10 000 migrants dans des conditions inhumaines et chaotiques.

Selon M. Leschi, « 40 000 personnes » sont arrivées sur le littoral nord depuis le début de l’année, avec l’espoir de gagner les côtes anglaises. Mardi, 292 migrants ont été secourus dans la Manche et reconduits sur la côte française.

Depuis la fin de 2018, les traversées illégales de la Manche par des migrants cherchant à gagner le Royaume-Uni se multiplient malgré les mises en garde répétées des autorités, qui rappellent le danger lié à la densité du trafic, aux forts courants et à la basse température de l’eau.

 

 


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