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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : InfoMigrants - Leslie Carretero - 03/12/2021

Un homme a mis fin à ses jours, le 22 novembre, dans le centre de rétention administrative (CRA) de Rouen-Oissel, dans le nord de la France, a indiqué, mercredi, le réseau des visiteurs et observatoire citoyen du centre. C’est le septième décès d’une personne retenue dans un CRA depuis 2017.

"C’est triste et douloureux". Dans un communiqué, écrit par le réseau des visiteurs et observatoire citoyen du centre pour étrangers de Oissel et publié sur le site de la Cimade, les militants déplorent la mort d’un migrant retenu dans le centre de rétention administrative (CRA) de Rouen-Oissel, dans le nord de la France. L'homme a fait une tentative de suicide le 22 novembre, et est mort deux jours plus tard.

Ce décès porte à sept le nombre de personnes mortes retenues dans un CRA depuis 2017, selon les associations.

La même semaine, une autre personne, retenue dans le même centre, "s’est taillé les veines et est partie aux urgences". Elle est aujourd’hui hors de danger. Un autre jeune homme a, quant à lui, "avalé du shampooing", indiquent les auteurs du texte. "Il voulait mourir plutôt que d’aller en prison pour avoir refusé un test PCR".

>> À (re)lire : Au CRA du Mesnil-Amelot, un homme passe toute une nuit sur le toit pour éviter l'expulsion

Les migrants enfermés en CRA qui refusent de pratiquer un test anti-Covid avant leur expulsion de France risquent une peine de prison assortie d’une interdiction du territoire français (ITF). Cette pratique, utilisée depuis plus d’un an, a été inscrite dans la loi sur la gestion sanitaire, promulguée le 9 août dernier.

Un univers carcéral qui "traumatise les personnes enfermées"

Les défenseurs des droits des étrangers dénoncent régulièrement les conditions de vie dans ces centres, comparables à des prisons. Les barbelés, les verrous aux portes, la surveillance policière… rappellent l’univers carcéral qui "traumatise les personnes enfermées", indique le réseau des visiteurs de Oissel. "Ne supportant plus la situation", certaines personnes "appellent au secours en passant à l’acte". Les gestes de mutilations sont courants dans ces structures.

>> À (re)lire : France : "La rétention administrative, c'est de la criminalisation des personnes étrangères"

La crise sanitaire a considérablement aggravé le quotidien des étrangers retenus dans ces centres, notamment pendant les périodes de confinement, avaient déclaré la Cimade et France terre d’asile dans un rapport publié cet été.

En l’absence de dispositif sanitaire adéquat, les personnes ont été exposées à de graves risques pour leur santé, expliquaient les associations.

Dans un contexte "où la gestion du risque épidémique semble tout permettre", les humanitaires se sont inquiétés l'année dernière d'une "dégradation massive des droits" avec notamment des "isolements sanitaires de longue durée en cellule et dans des conditions parfois indignes, [un] accès non garanti aux associations d’aide à l’exercice des droits, [des] missions réduites de l’OFII…"

"Politique migratoire inhumaine"

Dans les CRA restés actifs pendant le confinement, comme ceux du Mesnil-Amelot, de Lyon, de Tours ou encore de Rennes, 28 000 personnes au total ont donc été exposées "inutilement" à des risques de contamination au Covid-19, dénonçait la Cimade. "Inutilement", puisqu’en raison de la fermeture des frontières de nombreux pays, de nombreux étrangers étaient inexpulsables.

>> À (re)lire : Des associations réclament la fermeture des "locaux de rétention administrative", ces machines à "faciliter les expulsions"

C’est encore le cas aujourd’hui alors que la France est touchée par une cinquième vague de Covid-19 et que les liaisons avec plusieurs pays, dont le Maroc et l’Algérie, sont interrompues pour éviter la propagation du virus. Des personnes originaires de ces deux pays sont pourtant toujours placées dans ces centres, alors que les renvois sont impossibles.

"Nous assistons à un acharnement de l’administration et de la justice à poursuivre une logique répressive d’enfermement inacceptable et dépourvue de sens", insiste le réseau des visiteurs du CRA de Oissel. "Tout cela est représentatif de la politique migratoire inhumaine menée par l’État et des violences et des horreurs qui en découlent", affirment les militants.

 

 


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