Inscription au Bulletin  bulletin icon    Notre page FacebookNotre page Twitter  Bonjour Visiteur

Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : InfoMigrants - Julia Dumont - 18/12/2021

Des centaines de personnes ont pris part, samedi, à la manifestation organisée, à Paris, contre le racisme, à l'occasion de la Journée internationale des migrants. Ce mouvement entend contrer les discours xénophobes et racistes durant la campagne présidentielle.

"Les frontières tuent", "Racistes, fascistes hors de nos rues", "Régularisation de tous les sans-papiers". Samedi 18 décembre, des centaines de personnes se sont rassemblées avec pancartes et banderoles sur la place de Clichy, dans le 17e arrondissement de Paris, à l'occasion de la Journée internationale des migrants.

Dans le cortège, rythmé par endroits de tambours et fanfares, se sont mêlées plusieurs dizaines d'organisations, associations et syndicats - dont la Fédération des associations de solidarité avec tous les immigrés (Fasti) et le syndicat Sud. Plusieurs collectifs de sans-papiers ont également pris part à la mobilisation.

>> À lire : Des centaines de travailleurs sans papiers en grève réclament leur régularisation

"On est là parce qu'on aime ce pays. On veut participer à sa construction et son économie, explique Ahamada Siby, porte-parole du collectif des sans-papiers de Montreuil (Seine-Saint-Denis). Mais des racistes essayent de créer un conflit entre les citoyens français et nous."

 

Ahamada Siby, porte-parole du collectif des sans-papiers de Montreuil, travaille dans le bâtiment depuis trois ans. Crédit : InfoMigrants
Ahamada Siby, porte-parole du collectif des sans-papiers de Montreuil, travaille dans le bâtiment depuis trois ans. Crédit : InfoMigrants

 

Employé depuis trois ans dans le bâtiment sous un nom d'emprunt, le jeune homme souhaite pouvoir travailler à son nom, en règle. C'est aussi le cas de Yacouba Traoré. Ce Malien de 41 ans fait du nettoyage quand il peut pour gagner sa vie mais il souhaite pouvoir être protégé par des droits. "Nous ne sommes pas des criminels, on cherche juste un moyen d'aider nos familles."

Dénoncer "toutes les formes de racisme"

Comme à Paris, une cinquantaine de manifestations étaient organisées samedi dans plusieurs villes de France pour le lancement de la campagne Antiracisme et Solidarité. Ce mouvement entend tenir un contre-discours face aux propos racistes et xénophobes tenus durant la campagne présidentielle. L'appel dénonçant "toutes les formes de racisme dont l’islamophobie, l’antisémitisme, l’anti-tziganisme, la négrophobie et le racisme anti-asiatique", a déjà été signé par plus de 300 organisations, associations et syndicats.

Delphine est enseignante à Paris. Venue manifester avec son mari et sa fille, elle se dit inquiète face aux discours d'extrême droite. "En même temps , j'ai du mal à y croire, nuance-t-elle. Je ne crois pas que la France soit réellement raciste et fasciste."

Glauber Sezerino, chargé de mission au CRID, l'une des association à l'initiative de la campagne Antiracisme et Solidarité, partage cette opinion : "Nous avons lancé la campagne pour montrer à quel point la société française ne se reconnait pas dans ce discours [raciste]. Montrer que la France est solidaire et mobilisée pour le respect des droits de chacun."

 

Delphine est enseignante à Paris. Pour elle, "c'est la mixité qui fait la richesse de [sa] classe". Crédit : InfoMigrants
Delphine est enseignante à Paris. Pour elle, "c'est la mixité qui fait la richesse de [sa] classe". Crédit : InfoMigrants
Sursaut de la société civile

Pendant la campagne présidentielle, le mouvement entend rééquilibrer les débats. "Tout semble tourner autour de la question de l'immigration, de l'identité française. Selon nous, ce sont de fausses questions parce que la France se dit berceau des droits de l'homme mais mène une politique qui criminalise les migrant", dénonce Glauber Sezerino.

"La situation des sans-papiers empire mais c'est tout le climat politique qui tourne autour des propositions du polémiste ( et candidat d'extrême droite) Éric Zemmour. On est à un point de bascule. On veut montrer qu'une alternative existe et que le sursaut doit venir de la société civile", a, de son côté, déclaré à l'AFP Denis Godard, un responsable de la Marche des solidarités, qui s'est greffée à l'appel de la campagne.

Toutes les sorties d'Éric Zemmour étaient dans les esprits. "Les gens comme [lui] ne disent que des mauvaises choses sur les sans-papiers, s'indigne Ahamada Siby, porte-parole du collectif des sans-papiers de Montreuil. Mais, nous, on travaille".

>> À lire : "Le plus dur, c’est de ne pas savoir" : les familles de sans-papiers démunies face aux accidents du travail dans le bâtiment

Alors que le cortège approche du métro Pigalle, de nouveaux slogans sont improvisés en tête de cortège, comme pour conjurer les propos xénophobes du candidat d'extrême droite : "Libérez les sans-papiers. Arrêtez Zemmour !"

 

 


Calendrier d'Événements

Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
Sauvegarder
Choix utilisateur pour les Cookies
Nous utilisons des cookies afin de vous proposer les meilleurs services possibles. Si vous déclinez l'utilisation de ces cookies, le site web pourrait ne pas fonctionner correctement.
Tout accepter
Tout décliner
En savoir plus
Essentiel
Ces cookies sont nécessaires au bon fonctionnement du site, vous ne pouvez pas les désactiver.
Session de l'utilisateur
Identifie la session ouverte par l'utilisateur
Accepter