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Source : Le monde -Julia Pascual et Jean-Pierre Stroobants - 02/02/2022

Le chef de l’Etat doit s’adresser ce mercredi aux ministres de l’intérieur de l’UE réunis à Tourcoing à l’occasion d’un conseil informel.

Il n’est toujours pas officiellement candidat, mais cela ne l’empêche pas de s’emparer du thème de campagne privilégié par la droite, l’immigration, pour exister face à ses concurrents. Mercredi 2 février, dans le cadre d’un déplacement dans le Pas-de-Calais et le Nord, Emmanuel Macron devait se rendre en fin de journée à Tourcoing afin de s’adresser aux ministres européens de l’intérieur, réunis à l’occasion d’un conseil informel (sans décision) dans le fief de Gérald Darmanin.

A l’Elysée, on insiste sur le caractère « exceptionnel » de cette présence en prélude à une réunion ministérielle. Le chef de l’Etat souhaite « marquer l’importance des discussions en cours en vue de réformer l’espace Schengen ». Et, ce faisant, ne pas laisser à la droite le monopole du discours sur ce sujet. C’est d’ailleurs sur les questions d’immigration que M. Macron avait ouvert sa conférence de presse sur le programme de la présidence française de l’Union européenne (UE), le 9 décembre 2021. « Une Europe souveraine, c’est d’abord – c’est pour moi le premier aspect – une Europe capable de maîtriser ses frontières », déclarait-il.

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A ce titre, la réforme de Schengen, cet espace de libre circulation dans lequel vivent 420 millions de personnes à travers 26 pays, devrait s’articuler autour de deux textes législatifs, proposés en décembre par la Commission et que la France espère faire adopter avant la fin de sa présidence, le 30 juin. Le premier est relatif aux « inspections Schengen » menées dans les Etats membres en cas de manquements importants et que Paris veut renforcer. Le second a trait à la réforme du code frontières Schengen, en particulier « pour que le dispositif autorisant le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures soit pérennisé et renforcé » en cas de crise. Le président de la République maintient aussi son souhait d’un « pilotage politique » (par les ministres) de l’espace sans passeport, avec notamment la création d’un conseil, un outil intergouvernemental décisionnel qui serait mobilisable « en cas de défaillance grave à la frontière extérieure de l’UE », selon l’entourage du chef de l’Etat.

Une gouvernance « en panne »

Ces chantiers s’accompagnent d’un soutien à la montée en puissance des effectifs de Frontex, l’agence de surveillance des frontières extérieures, et du renforcement des fichiers de collecte de données. Ils témoignent de la prévalence d’une approche sécuritaire alors même que, d’après Frontex, près de 200 000 migrants sont arrivés de manière irrégulière dans l’UE en 2021, contre 1,8 million de franchissements irréguliers des frontières en 2015 et plus de 510 000 en 2016.

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Cet agenda illustre aussi le retour en force – au grand dam de la Commission – d’une Europe des Etats, dans un contexte de gouvernance de l’UE qui est « en panne », écrivait Matthieu Tardis, de l’Institut français des relations internationales, dans une note, « L’asile et l’immigration, les enjeux de la présidence française de l’Union européenne », le 25 janvier. « L’approche française consacre la reprise en main de l’espace par les Etats », soulignait aussi le groupe de travail migration de l’Institut Jacques-Delors, lors de la présentation, le 25 janvier également, d’un rapport intitulé « Migrations, asile, mobilité et intégration en Europe : indissociables valeurs communes ».

Le « pacte global migration et asile » déposé en 2020 par la Commission est un autre dossier que le chef de l’Etat voudrait voir progresser. L’Elysée fait le constat de l’échec persistant des négociations en vue de cette réforme. Le projet aborde à la fois l’asile, le filtrage des personnes aux frontières extérieures ou encore la réforme du règlement de Dublin. « Prendre le paquet dans sa totalité apparaît difficile, toutes les présidences se sont cassé les dents dessus », convient l’Elysée qui entend désormais promouvoir une « approche par étapes », l’idée étant d’avancer graduellement à la fois sur les devoirs de « responsabilité » et de « solidarité » des Etats membres.

De profonds désaccords

Il s’agirait, par exemple, d’amener les pays de première entrée à renforcer l’enregistrement des demandeurs d’asile lors de leur arrivée sur le continent, et ce afin de lutter contre les demandes multiples en Europe. En contrepartie, Paris défend toujours le mécanisme de solidarité à la carte qui permettrait à certains Etats volontaires de s’engager dans la relocalisation de réfugiés, pour soulager les Etats de première entrée, tout en contraignant ceux qui veulent s’en affranchir à d’autres efforts (financiers, matériels, participation active aux retours, etc.).

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La proposition de la France, qui a multiplié les négociations à Bruxelles au cours des dernières semaines, ne fait toutefois que reprendre des schémas déjà connus et qui font toujours l’objet de profonds désaccords entre les Vingt-Sept. Du propos français (protéger les frontières sans oublier les valeurs fondamentales de l’Europe), une dizaine d’Etats membres ne retiennent que la première partie. « Les priorités annoncées sont soit des réformes déjà mises en œuvre, soit en cours de déploiement, soit en cours de négociation », soulignait Matthieu Tardis.

 
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