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La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : InfoMigrants - La rédaction - 03/02/2022

Une réfugiée iranienne a porté plainte devant une instance de l'ONU contre la Grèce, d'où elle a été refoulée à six reprises vers la Turquie, a annoncé mercredi une ONG allemande. Elle affirme avoir été "menottée, battue, gazée, torturée et presque tuée" lors de ces refoulements.

D'un côté, une réfugiée iranienne ; de l'autre, un État, la Grèce. Parvin A., 30 ans, a annoncé porter plainte contre Athènes, qu'elle accuse de torture, de violences et de refoulements illégaux.

Cette plainte a été déposée devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU par l'ONG allemande European Center for Constitutional and Human Rights (ECCHR), a rapporté l'organisation mercredi 2 février. Elle vise l'État grec pour détention arbitraire dans des conditions "inhumaines", sévices et expulsion sommaire.

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Lors d'une conférence de presse organisée en ligne, cette réfugiée résidant en Allemagne a raconté ses expériences douloureuses. A six reprises, entre février et juin 2020, Parvin A. dit avoir été refoulée de Grèce vers la Turquie, via la rivière Evros et la mer Egée. Lors de ces expulsions, elle affirme avoir été "menottée, battue, gazée, torturée et presque tuée".

>> A relire : La frontière de l'Evros, un no man’s land grec ultra-militarisé où "personne n'a accès aux migrants"

La jeune Iranienne souhaitait demander l'asile dans l'Union européenne avoir avoir fui en 2017 son pays, où elle était persécutée en tant que femme. En Grèce, elle a précisé avoir été détenue successivement dans des cellules sales d'un poste des garde-frontières, ainsi que dans un conteneur.

Elle a également souligné avoir été témoin de violences à l'égard d'autres migrants, dont des enfants et une femme enceinte. Selon elle, les garde-frontières ont détruit des téléphones portables de migrants et saisi leur nourriture, ainsi que leurs habits.

"Je me suis fait la promesse que j'obtiendrais justice"

Dans sa démarche, Parvin A. est épaulée par quatre ONG, dont Amnesty International et Human Rights 360. Pour obtenir réparation, elle s'appuie également sur un ensemble de preuves.

Selon ECCHR, la jeune réfugiée est en effet parvenue à prendre de rares images sur son téléphone portable peu avant trois de ses refoulements à la frontière terrestre gréco-turque. "Nous n'avions jamais vu auparavant de telles images de l'intérieur d'un poste frontière", a souligné Stefanos Levidis, chercheur du site d'investigation Forensic Architecture.

Elle a également enregistré les localisations exactes des lieux et sauvegardé des conversations écrites et des notes vocales attestant des violences.

>> A (re)lire : Turquie : quatre nouveaux corps de migrants morts de froid découverts à la frontière grecque

"Lors d'un de ces refoulements [en Grèce], je me suis fait la promesse que, quand je serais en Europe, je saisirais les tribunaux et j'obtiendrais justice. Parce que ces refoulements et cette violence doivent cesser. Nous sommes des êtres humains. Je veux aider pour qu'il y ait plus de respect pour les droits de l'Homme", a déclaré Parvin A., citée par l'ONG ECCHR.

"La mort et la torture aux frontières de l'Europe sont devenues une alternative acceptable aux migrations", a de son côté dénoncé Nils Muiznieks, directeur d'Amnesty International pour l'Europe, lors de la même visioconférence. Il a regretté que le climat politique actuel en Europe soit plus enclin "à pardonner" de telles violations des droits humains.

Plusieurs ONG accusent régulièrement la Grèce de mauvais traitements dans les camps de migrants et de refoulements illégaux à sa frontière. Ce que le gouvernement d'Athènes dément systématiquement.

InfoMigrants reçoit régulièrement des témoignages de migrants affirmant avoir été refoulés par les garde-côtes grecs. En octobre dernier, la rédaction avait pu rencontrer un ex-policier grec à la retraite qui déclarait avoir lui-même renvoyé illégalement, pendant des années, des milliers de migrants depuis la région de l'Evros vers la Turquie. "Régulièrement, mes collègues m’appelaient pour me prévenir qu’ils allaient venir avec des migrants. Ils étaient généralement rassemblés par groupe de 10 environ. Mon rôle était simple : je les faisais monter sur mon bateau, souvent à la tombée de la nuit, et je les ramenais vers les côtes turques", avait-il raconté.

 


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