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Source : Témoignages - Manuel Marchal - 21/03/2022

Les réfugiés africains et asiatiques pourront continuer à faire l’objet de discriminations racistes, cautionnées par l’Union européenne.

Le 18 mars, la Commission européenne a fixé les lignes directrices de l’application de la directive destinée à aider les personnes fuyant la guerre en Ukraine. Les migrants de nationalité ukrainienne ou « ressortissants de pays exemptés de l’obligation d’être en possession d’un visa de court séjour pour entrer dans l’Union » « ont le droit » de circuler librement pendant au moins 3 mois sur le territoire de l’UE. Pour les réfugiés ressortissants d’autres pays, la Commission « recommande » l’octroi d’un visa de 15 jours. Les réfugiés africains et asiatiques pourront donc continuer à être l’objet de traitements racistes quand ils veulent entrer dans l’UE pour fuir les combats en Ukraine, cette discrimination est légalisée par la Commission européenne, et Frontex est chargé d’aider à l’application de cette décision indigne.

« Depuis le début de l’invasion militaire de l’Ukraine par la Russie le 24 février, plus de 3 millions de personnes ont fui le pays, dont plus de la moitié d’enfants selon les estimations des Nations unies », indique un communiqué de la Commission européenne daté du 18 mars.
« Pour faire face à cette situation sans précédent, l’UE a décidé en un temps record d’activer la directive relative à la protection temporaire afin d’aider les personnes fuyant la guerre en Ukraine. La directive est entrée en application le 4 mars »
Le 18 mars, la Commission européenne a présenté « des lignes directrices opérationnelles afin d’aider les États membres à appliquer la directive ».

« Droit » d’entrée pour les Ukrainiens et quelques autres nationalités

« Lignes directrices visant à garantir la libre circulation tant avant qu’après la délivrance des titres de séjour :
les ressortissants ukrainiens titulaires d’un passeport biométrique ainsi que les ressortissants de pays exemptés de l’obligation d’être en possession d’un visa de court séjour pour entrer dans l’Union ont le droit, pendant une période de 90 jours sur toute période de 180 jours, de circuler librement dans l’espace Schengen après avoir été admis sur le territoire de celui-ci ».
Ceci concerne les pays suivants :
ancienne République yougoslave de Macédoine, Andorre, Émirats arabes unis, Antigua-et-Barbuda, Albanie, Argentine, Australie, Bosnie-Herzégovine, Barbade, Brunei, Brésil, Bahamas, Canada, Chili, Colombie, Costa Rica, Dominique, Micronésie, Grenade, Géorgie, Guatemala, Honduras, Israël, Japon, Kiribati, Saint-Christophe-et-Niévès, Corée du Sud, Sainte-Lucie, Monaco, Moldavie, Monténégro, Îles Marshall, Maurice, Mexique, Malaisie, Nicaragua, Nauru, Nouvelle-Zélande, Panama, Pérou, Palaos, Paraguay, Serbie [à l’exclusion des titulaires de passeports serbes délivrés par la direction de coordination serbe (en serbe : Koordinaciona uprava)], Îles Salomon, Seychelles, Singapour, Saint-Marin, El Salvador, Timor-Oriental, Tonga, Trinité-et-Tobago, Tuvalu, Ukraine, États-Unis, Uruguay, Saint-Siège, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Venezuela, Vanuatu, Samoa, RAS de Hong Kong et de Macao, Taiwan.

Aucun droit d’entrée pour les nationalités de la plupart des pays du monde

« En ce qui concerne les ressortissants de pays pour lesquels il n’existe pas d’exemption de visa, la Commission recommande aux États membres de première entrée de délivrer des visas d’une durée de validité de 15 jours à la frontière et aux États membres sur le territoire desquels se rendent ensuite les personnes concernées de ne pas imposer de sanctions financières aux transporteurs qui assurent le transport de personnes bénéficiant d’une protection temporaire, mais qui ne sont pas en possession de documents valables leur permettant d’entrer sur le territoire de l’Union. Après la délivrance d’un titre de séjour, les personnes bénéficiant d’une protection temporaire ont le droit de circuler librement ».
Ceci concerne les pays suivants :« Afghanistan, Arménie, Angola, Azerbaïdjan, Bangladesh, Burkina, Bahreïn, Burundi, Bénin, Bolivie, Bhoutan, Botswana, Biélorussie, Belize, République démocratique du Congo, République centrafricaine, Congo, Côte d’Ivoire, Cameroun, Chine, Cuba, Cap-Vert, Djibouti, République dominicaine, Algérie, Équateur, Égypte, Érythrée, Eswatini, Éthiopie, Fidji, Gabon, Ghana, Gambie, Guinée, Guinée équatoriale, Guinée-Bissau, Guyana, Haïti, Indonésie, Inde, Iraq, Iran, Jamaïque, Jordanie, Kenya, Kirghizstan, Cambodge, Comores, Corée du Nord, Koweït, Kazakhstan, Laos, Liban, Sri Lanka, Liberia, Lesotho, Libye, Maroc, Madagascar, Mali, Myanmar/Birmanie, Mongolie, Mauritanie, Maldives, Malawi, Mozambique, Namibie, Niger, Nigeria, Népal, Oman, Papouasie – Nouvelle-Guinée, Philippines, Pakistan, Qatar, Russie, Rwanda, Arabie Saoudite, Soudan, Sierra Leone, Sénégal, Somalie, Suriname, Soudan du Sud, Sao Tomé-et-Principe, Syrie, Tchad, Togo, Thaïlande, Tadjikistan, Turkménistan, Tunisie, Turquie, Tanzanie, Ouganda, Ouzbékistan, Viêt Nam, Yémen, Afrique du Sud, Zambie, Zimbabwe »
Les lignes directrices prévoient qu’il y a lieu de fournir une aide en matière de rapatriement aux personnes qui n’ont pas le droit de séjourner dans l’Union, notamment quant à la nécessité de recevoir une assistance consulaire pour le rapatriement, auquel Frontex peut apporter son soutien ».

Racisme institutionnalisé dans l’Union européenne

Les migrants de nationalité ukrainienne ou « ressortissants de pays exemptés de l’obligation d’être en possession d’un visa de court séjour pour entrer dans l’Union » « ont le droit » de circuler librement pendant au moins 3 mois sur le territoire de l’UE. Pour les ressortissants des autres pays, la Commission « recommande » l’octroi d’un visa de 15 jours.
Les réfugiés africains et asiatiques pourront donc continuer à être l’objet de traitements racistes quand ils veulent entrer dans l’UE pour fuir les combats en Ukraine, cette discrimination est légalisée par la Commission européenne, et Frontex est chargé d’aider à l’application de cette décision indigne.
Voici un des révélateurs de la guerre en Ukraine : le racisme institutionnalisé dans l’Union européenne, cautionné par le plus haut niveau de cette autorité.

 


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