Inscription au Bulletin  bulletin icon    Notre page FacebookNotre page Twitter  Bonjour Visiteur

Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : InfoMigrants - la rédaction - 13/05/2022

Pour faire face à la pénurie de main-d'oeuvre dans les restaurants et les hôtels en France, le syndicat du secteur souhaite recruter du personnel en Tunisie. Près de 200 000 postes pourraient être proposés. Une nouvelle bienvenue de l'autre côté de la Méditerranée, où le tourisme peine à se remettre de la pandémie.

Plus de 200 000 postes saisonniers pourraient être non-pourvus cet été en France, soit deux fois plus que les années précédentes. Malgré les mesures prises pour attirer les candidats – les plus bas salaires ont été rehaussés de 16% en décembre dernier – le secteur peine à recruter.

Pour pallier cette pénurie, l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) se tourne vers la Tunisie. Depuis six mois, le syndicat a entamé des négociations avec le ministère français de l'Intérieur et l'équivalent de Pôle emploi tunisien.

Serveurs, plongeurs, cuisiniers et commis ou chefs de rang, tous les emplois de la restauration sont concernés. L’appel à candidatures concerne tous les jeunes Tunisiens diplômés d'écoles spécialisées, et qui ne trouvent pas de travail dans leur pays. Il leur suffira de déposer leur candidature, d’ici quelques semaines, sur une plateforme de recrutement dédiée.

>> À (re)lire : L'Europe doit faire appel aux migrants pour combler son deficit de travailleurs, d'après une étude

Une fois embauchés, les candidats retenus pourront venir travailler en France pour une période de cinq mois maximum. Ils seront payés au moins au Smic, fixé à 1 645,58 euros brut pour 35h par semaine. Une base amenée à évoluer, en fonction des grilles de salaire établies dans la branche de l'hôtellerie-restauration. 

Le contrat de travail, lui, sera "exactement le même" que pour un travailleur français, a précisé Thierry Deniau, coprésident de l'Umih de l'Aude au journal La Dépêche.

Si le travailleur n’a pas de solution d’hébergement, il pourra par ailleurs faire une demande de logement auprès de son employeur, qui aura alors l'obligation de le loger gratuitement.

Un taux de chômage record

Côté Tunisie, le recrutement des saisonniers à venir tombe à point nommé. Car de l’autre côté de la Méditerranée, le tourisme peine à se relever de plusieurs années de crise. Actuellement, le secteur est touché de plein fouet par la guerre en Ukraine. Avec l’offensive sur Kiev, la demande russe s’est effondrée. Alors même que ses touristes représentaient 7 % des 9,4 millions de touristes internationaux enregistrés en 2019, soit plus de 650 000 personnes, selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). Cette clientèle avait d’ailleurs été un moteur de la reprise post révolution. 

Les restrictions liées à la pandémie de Covid-19 ont aussi mis à mal les métiers de l’hôtellerie, des voyages et de la restauration. Du 1er janvier au 20 avril 2022, la Tunisie a accueilli 1 million de touristes : un chiffre certes en hausse de 128% par rapport à la même période en 2021, mais en baisse de 49% par rapport à 2019, avant la crise sanitaire.

Conséquence, pour les 400 000 employés du secteur : trouver du travail relève du parcours du combattant, dans un pays déjà gangréné par le chômage. Au troisième trimestre 2021, le taux a atteint un record, à 18,4%. Un pic exceptionnel et similaire à la période de la révolution de 2011, à 18,3%. Chez les jeunes de 15 à 24 ans, le chiffre a même atteint 42,8%.

>> À (re)lire : En Tunisie, des mères pleurent leurs fils morts en mer (5/7)

Pour échapper à cette morosité économique, des milliers de jeunes Tunisiens prennent chaque année la mer pour gagner l’Europe, au péril de leur vie. À l’été 2021, une saison propice aux départs, environ 8 000 personnes ont atteint les côtes italiennes depuis la Tunisie. Les personnes interceptées étaient à 71,5% de nationalité tunisienne, un record.

En octobre dernier, Ali, 27 ans avait confié son désespoir à InfoMigrants. À sept reprises, le jeune tunisien était monté dans un canot pour Lampedusa. "De toute façon, on est déjà mort chez nous, avait-il affirmé. C’est soit je meurs en Méditerranée, soit j’arrive à atteindre l’Europe. Il n'y a pas d'autres alternatives".

Et aussi

 


Calendrier d'Événements

Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
Sauvegarder
Choix utilisateur pour les Cookies
Nous utilisons des cookies afin de vous proposer les meilleurs services possibles. Si vous déclinez l'utilisation de ces cookies, le site web pourrait ne pas fonctionner correctement.
Tout accepter
Tout décliner
En savoir plus
Essentiel
Ces cookies sont nécessaires au bon fonctionnement du site, vous ne pouvez pas les désactiver.
Session de l'utilisateur
Identifie la session ouverte par l'utilisateur
Accepter