Source : francebleu - Louis Fontaine - 28/08/2022
Ils ont passé une deuxième nuit sur les allées Jules-Guesde, quasiment devant le palais de justice. Une cinquantaine de migrants sont installés en plein centre de Toulouse depuis vendredi soir. Les associations demandent un relogement immédiat devant des riverains "choqués".
"Le problème, c'est que la quasi-totalité d'entre eux, à part trois ou quatre sur 200, ont refusé de se soumettre aux formalités, ont refusé de dialoguer avec les travailleurs sociaux. Et donc on soupçonne qu'en réalité, ce soient des faux mineurs, des majeurs qui sont en train de frauder." - Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse
Les riverains choqués
Les riverains n'avaient jamais vu ce genre de situation, sous leurs yeux, juste à côté du tram, comme le confie Paul : "On se demande comment ils ont fait pour en arriver là. J'aimerais les aider, mais je sais que certaines associations font le maximum. C'est plus que dommage, il doit forcément y avoir une solution" assure ce retraité toulousain.
D'autres passants sont choqués, comme Inès, qui se balade sur les allées tous les jours : "Je ne m'attendais pas à voir autant de monde ici, ça fait mal au cœur, ils dorment sur des matelas. Les voitures passent à côté. Je ne sais pas s'ils sont majeurs ou mineurs, mais qu'importe. On ne peut pas rester insensible. On s'interroge, ça m'interpelle bien évidemment, surtout s'ils sont là depuis deux jours !"
Les associations demandent un relogement immédiat
Jennifer Gruman, du collectif toulousain de Mineurs isolés étrangers, assure que ces mineurs n'ont aucun plan B.
Et c'est pour cela qu'elle bataille pour un hébergement d'urgence : "Ils n'ont pas d'autre choix que de rester. Ils sont obligés de se poser dans la rue. Il n'y a pas d'autres endroits, du coup des couvertures sont installées par terre sur la pelouse des allées Jules-Guesde. Certains vont bientôt faire leur rentrée scolaire alors qu'ils dorment là, dehors, sous les arbres. On demande un hébergement d'urgence. Ils n'ont vraiment aucun endroit où aller " insiste la bénévole.