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La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : libération - Stéphanie Harounyan - 20/10/2022

Le tribunal correctionnel de Marseille a condamné jeudi les 23 membres du mouvement dissous impliqués dans l’incursion violente à l’intérieur des locaux de l’association d’aide aux migrants en 2018. Deux ont écopé de prison ferme.

La sanction est sévère, à la hauteur d’une «scène unique de violences à laquelle tous ont pleinement participé», insiste le jugement. Ce jeudi après-midi, le tribunal correctionnel de Marseille a condamné à de la prison ferme deux des 23 militants de Génération identitaire, tous les autres écopant de peines d’un an à cinq mois avec sursis pour leur participation à une opération «commando» dans les locaux marseillais de SOS Méditerranée, le 5 octobre 2018. Ce jour-là, un groupe se revendiquant du mouvement dissous en mars 2021 avait usé d’un subterfuge pour s’introduire dans l’appartement-bureau de l’association qui œuvre au sauvetage des exilés en péril en Méditerranée, où se trouvaient alors sept salariés. Ils avaient ensuite accroché une banderole sur la façade de l’immeuble accusant l’ONG d’être «complice des passeurs».

«Absence de prise de conscience de la gravité des faits»

C’est Romain Espino, 29 ans, absent lors des audiences, qui a hérité de la charge la plus lourde – un an de prison ferme, ainsi que cinq ans d’inéligibilité et trois ans d’interdiction de séjour à Marseille. Le tribunal a estimé que l’ex-porte-parole de GI, déjà condamné à trois reprises pour d’autres «missions» du mouvement, a joué «un rôle prépondérant» lors de l’action de Marseille. Une peine aménageable à domicile avec bracelet électronique, tout comme pour Franck Dunas, 24 ans, condamné à six mois ferme et lui aussi invisible au procès. Déjà condamné pour des «violences aggravées» en 2017, il était en situation de récidive légale, a rappelé le tribunal.

Pas d’inéligibilité en revanche pour l’autre porte-parole enrôlé dans l’opération, l’Aixois Jérémie Piano, aujourd’hui cadre local de Reconquête, condamné à huit mois de prison avec sursis. Lui aussi absent à l’audience, il lui faudra désormais éviter Marseille durant trois ans. Tout comme Thaïs d’Escufon, qui avait préféré commenter le procès à la radio plutôt que de s’expliquer à la barre : huit mois avec sursis, «eu égard à sa personnalité et à sa désinvolture, ressortant de ses propos tenus dans les médias révélant une absence de prise de conscience de la gravité des faits commis», précise le tribunal. A son image, plus de la moitié des prévenus ne s’étaient pas déplacés pour le procès, certains n’ayant fait qu’une apparition éclair, ne laissant pas aux magistrats le temps de les interroger. Ils ne sont pas plus revenus lundi pour le réquisitoire du procureur de la République.

«Les victimes n’ont récolté que mépris et ricanements»

Chez les plus assidus, qui ne sont pas restés plus de trois jours sur une semaine de procès, le procureur n’avait observé aucune «compassion, pas de regret, une absence d’affect», alors même que les victimes qui se sont succédé à la barre ont raconté les bousculades, et surtout leur effroi lorsque le commando a débarqué. Face à ces récits encore fébriles quatre ans après les faits, «les victimes n’ont récolté que mépris et ricanement, ce qui ne permet pas de faire un travail de reconstruction», avait encore souligné le parquet. De quoi faire bondir Pierre-Vincent Lambert, l’un des avocats de la défense, qui a plaidé la relaxe pour ses clients, coupables selon lui d’un simple «happening politique qui se pratique par tout le spectre politique fréquemment». Le groupe devra en outre verser solidairement 15 000 euros en tout de préjudice moral aux sept victimes et, pour SOS Méditerranée, 20 000 euros de préjudice économique et encore 22 000 pour «atteinte à l’image et à la réputation». Les condamnés n’ont pas encore indiqué s’ils comptaient faire appel de la décision.

 


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