Source : la dépêche - Laetitia Bertoni - 16/12/2022
Un collectif d'associations lotoises se mobilise dans le Lot à l'occasion du dimanche 18 décembre, journée internationale dédiée aux migrants. Amnesty International, La Cimade, Secours Catholique, Amigrants, Organisation Quercynoise Terre de Fraternité, Ligue des Droits de l’Homme et Jamais Sans Toit appellent à deux rassemblements à Figeac à 18 heures, pour une marche aux flambeaux dans les rues. Et à Cahors, pour une chaîne de la solidarité, à 15 heures boulevard Gambetta.
Les représentants des associations distribueront un manifeste
À cette occasion, ils distribueront un manifeste et parleront de deux films à voir : " Les engagés" et "La dérive des continents". Dans un communiqué de presse, ils font savoir : "Le Collectif Solidarité Migrants de Cahors s’élève contre certaines fausses idées ou peurs que certains s’emploient à entretenir pour discréditer à la fois les migrants et les associations qui leur viennent en aide", évoquant " non une crise migratoire, mais une crise de l'accueil", parlant "des titres de séjour en France qui ne sont pas accordés en nombre ou " de migrants qui n ne menacent nullement les systèmes de sécurité sociale".
Pour eux, pas question de fermer les frontières, d'externaliser l'accueil, ou de laisser croire que les ONG de secours en mer et plus généralement d’aide aux migrants encouragent les passeurs !"
"Nous ne sommes donc pas au stade de l’invasion !
Et de citer quelques chiffres : " Au plus fort des migrations en 2015, le million de demandeurs d’asile arrivés en Europe, ne représentait que 0,2% de la population européenne. En France l’INSEE recensait en 2021 au total 7 millions d’immigrés vivants en France- soit 10.3% de la population. Sur ces 7 millions : 2.5 millions avaient déjà été naturalisés français, il y a donc sur le sol français, toutes périodes confondues, 4.5 millions d’immigrés soit 6.71% de la population. Nous ne sommes donc pas au stade de l’invasion ! ", défendent-ils, tout en rappelant "La Méditerranée est aujourd’hui l’une des routes migratoires la plus dangereuse du monde ; elle s’est transformée en une vaste fosse commune, plus de 20000 personnes mortes noyées entre 2014 et 2020, sans compter les naufrages passés inaperçus. C’est le prix des politiques européennes de non-assistance et de criminalisation de la solidarité en mer des ONG".
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