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Source : InfoMigrants - Leslie Carretero - 10/03/2023

Une vidéo publiée par l’association Utopia 56 montre un CRS asperger de gaz lacrymogène les effets personnels des migrants vivant sous la station de métro Stalingrad, dans le nord-est de Paris. De telles actions rendent inutilisables les matelas et couvertures des exilés. Les humanitaires ont saisi la Défenseure des droits et l’IGPN, la police des polices.

Un CRS déambule entre des matelas installés sous un métro aérien. L’homme, muni d’une bombe de gaz lacrymogène dans sa main droite, asperge méthodiquement les couvertures, les matelas et les affaires des personnes vivant sur ce bout de trottoir. À ses côtés, un autre policier observe la scène, impassible.

Ces images ont été tournées jeudi 9 mars aux alentours de 21h30 aux abords de la station de métro Stalingrad, dans le nord-est de Paris. La vidéo, d’une vingtaine de secondes, a été filmée par une riveraine, qui vient régulièrement en aide aux exilés présents dans le quartier. Elle a ensuite été transmise à l’association Utopia 56, qui l’a mise en ligne sur sa page Twitter quelques minutes plus tard.

Entre 70 et 100 hommes vivent sous cette station de métro depuis deux mois. La plupart sont originaires d’Afghanistan, mais on trouve aussi quelques Soudanais et des Tchadiens.

Des pratiques courantes

La scène s'est déroulée jeudi soir. Trois vans de CRS et une voiture de police nationale débarquent près de ce campement informel. Les forces de l’ordre installent un périmètre de sécurité autour de ce lieu de vie précaire. C’est à ce moment-là, selon Utopia 56, qu’un CRS fait usage de gaz lacrymogène en direction des effets personnels des migrants, mis à l'écart, de l’autre côté du trottoir.

Lorsque les matelas, les couvertures ou les vêtements sont imbibés de gaz, ils deviennent inutilisables. Le produit peut créer des démangeaisons et des irritations de la peau.

>> À (re)lire : Calais : un migrant filme une scène d’humiliation et de violences verbales de la part de CRS

De telles pratiques sont courantes, déplore l’association. "Ces images font écho à une réalité qu’on observe depuis des années, et s’ajoute aux tentes détruites et lacérées. Mais pour une fois, sur l’utilisation de gaz, nous avons une preuve", explique à InfoMigrants Nikolaï Prosner, d’Utopia 56.

"C’est pire qu’avant"

"La stratégie est toujours la même : intimider les exilés, les forcer à l’errance et les empêcher de s’installer", précise Nikolaï Prosner. Si ces méthodes sont fréquentes, voire systématiques, les humanitaires estiment que le harcèlement à l’encontre des migrants s’est encore intensifié ces dernières semaines. "C’est pire qu’avant, ils se font harceler matin et soir".

Désormais, l’installation de tentes est presqu'immédiatement suivi d'un démantèlement. "Dès que des migrants se posent quelque part, la police intervient immédiatement pour les chasser. À Stalingrad, une équipe de police réveille les exilés tous les matins et les exhortent à quitter les lieux. À plusieurs reprises, leurs affaires ont été jetées dans des bennes quand ils ne se trouvent pas sur le campement", détaille ce membre d’Utopia.

Une autre vidéo publiée début janvier par l’association montre une opération de police sous la même station de métro, à Stalingrad. On y voit un homme sorti de force de sa tente par plusieurs membres de la gendarmerie. Un deuxième exilé est trainé par les jambes en dehors de son abri de fortune. Les palettes en bois et les tentes seront ensuite détruites, laissant les migrants démunis en plein hiver.

Ce jeudi soir, une fois les policiers partis, les migrants se sont réinstallés au même endroit, certains à même le sol. Utopia 56 a de son côté saisi la Défenseure des droits et l'IGPN, la police des polices, mais nourrit peu d'espoirs que "cela aboutisse à quelque chose".

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