À Arras (Pas-de-Calais), dans une salle de cours, des adultes étrangers apprennent les ingrédients d'une salade composée. Arrivés sur le sol français depuis moins de cinq ans, ces migrants, souvent réfugiés de guerre, ont des niveaux très inégaux. Mathilde Guzik, professeur de français langue professionnelle, s'adapte. "Je les laisse parler un peu leur langue pendant le cours, parce que ça leur permet de traduire, de travailler, (...) ils voient un peu les leviers qu'ils ont, tout seul, pour pouvoir apprendre", explique-t-elle.

Une classe pilote qui va durer six mois

Eiman Zieno, gérante du restaurant Sikbeh et elle-même réfugiée politique, s'est proposée pour participer au programme d'insertion. "C'est le départ qui est difficile, donc si on trouve quelqu'un autour de nous pour le départ, (...) il n'y aura pas de soucis pour après", estime-t-elle. Il s'agit d'une expérimentation de l'intégration par le travail pour ces réfugiés. Cette classe pilote va durer six mois.