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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : libération - par libération et AFP - 13/04/2023

Le conseil départemental de l’île a acté ce jeudi que les sans papiers ne pourront plus bénéficier des services de santé offerts par les PMI à partir de juillet. L’Aide médicale d’Etat (AME) n’existait déjà pas à Mayotte.

Un avant-goût de l’opération Wuambushu ? Le conseil départemental de Mayotte, île française de l’océan Indien qui connaît d’importants flux migratoires en provenance des Comores voisines, a décidé jeudi de ne plus accueillir les migrants clandestins dans ses centres de protection maternelle et infantile (PMI).

La décision a été actée jeudi lors du vote du budget de la collectivité : dès juillet, les personnes dépourvues de papiers et d’assurance ne pourront plus bénéficier des services de santé prodigués par les centres du département. Alors que l’Aide médicale d’État (AME), destinée aux étrangers en situation irrégulière, n’est pas disponible à Mayotte, de nombreux étrangers se tournent vers les PMI, constituant 85 % de leur public, mais sans contrepartie financière de l’État, dénonce la collectivité.

Le Centre hospitalier de Mayotte est déjà débordé

Ces publics sont désormais priés de se rendre au Centre hospitalier de Mayotte (CHM), «parce que c’est une compétence de l’État», explique Madi Moussa Velou, vice-président du conseil départemental chargé de la solidarité, de l’action sociale et de la santé. Or un rapport d’information de la commission des affaires sociales du Sénat indiquait dès juillet 2022 que «le Centre hospitalier de Mayotte apparaît aujourd’hui comme un établissement débordé et qui n’est pas en capacité de faire face aux besoins ni d’accueillir les patients dans des conditions satisfaisantes».

«Nous avons prévenu l’État qu’à défaut d’être accompagnés, nous allons nous retrouver dans d’importantes difficultés. Malgré nos demandes, rendez-vous répétés et nos alertes, nous n’avons aucune suite positive à ce jour», avait prévenu le président du conseil départemental, Ben Issa Ousséni (LR).

La nouvelle intervient dans un contexte particulier : en raison de la sécheresse, des coupures d’eau tournantes de 48 heures deux fois par semaine doivent débuter à la fin du ramadan, fin avril. Dans le même temps, une opération voulue par le ministère de l’intérieur, baptisée Wuambushu, doit être lancée. Demandée par certains élus locaux et contestée par plusieurs organismes de défense des droits de l’homme, elle doit consister en expulsions et destructions de bidonvilles massives couplées à des raids policiers contre les bandes, laissant craindre des débordements.


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