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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : InfoMigrants - la rédaction - 05/05/2023

Le campement de Mardyck, tout près de Grande-Synthe, dans lequel vivaient 200 personnes environ, a été évacué jeudi matin. Des bus avaient été prévus par la préfecture pour emmener les personnes en centre d’hébergement mais la plupart souhaitent rester dans la région dans l’espoir de passer au Royaume-Uni.

C’était le principal campement de migrants du littoral français, avec environ 200 personnes qui y étaient installées. Le camp de Mardyck, tout près de Dunkerque, a été évacué jeudi 4 mai au matin, ont observé des membres de l’association Utopia 56. La préfecture a confirmé auprès de l'AFP l’évacuation, qui fait suite à une ordonnance du tribunal.

L’opération a commencé avec l’arrivée d'une vingtaine de véhicules de CRS pour déloger les habitants du campement. Puis des engins de chantiers se sont mis en route.

"Des personnes qui s’étaient réfugiées dans les bois alentours ont été chassées", a indiqué à InfoMigrants Amélie Moyart, coordinatrice d’Utopia 56 à Grande Synthe. Un grand périmètre de sécurité a été mis en place", a précisé la responsable associative, soulignant que les militants avaient été maintenus à l’écart de l’opération. "Je pense qu’ils ont retourné une grosse partie du camp", sous-entendant que les autorités ont labouré la zone pour la rendre inhabitable.

>> À lire : Deux migrants blessés après des violences dans un camp du nord de la France

Des membres de l’association avaient néanmoins pris place avant le début de l’opération sur un chemin menant au camp et y avaient installé des pancartes et banderoles contre l’évacuation. "Stop aux expulsions, avec ou sans lacération", pouvait-on y lire.

Selon des témoignages de migrants recueillis par l'association, des personnes se sont senties contraintes de monter dans les bus, sous peine d'être arrêtées si elles refusaient. Quinze d'entre elles ont finalement été arrêtées, selon Amélie Moyart.

"Environ une évacuation par semaine"

La dernière expulsion de campement dans cette zone remonte au mois de décembre 2022 lorsque le camp de Loon-Plage avait été démantelé avant de se reconstituer à Mardyck. "Mais, il y a aussi eu des évacuations [sans destruction du campement, ndlr] entre janvier et avril, une par semaine environ", note Amélie Moyart.

"Là, on nous a prévenus qu’il n’y aurait pas de retour possible. On a demandé où pourraient aller les personnes et on ne nous a rien répondu", explique-t-elle. La responsable raconte que des familles avec enfants et des couples ont contacté ces derniers jours l’association pour savoir où se trouvaient les hôtels de la région.

La semaine dernière, près de 400 personnes se trouvaient sur le camp, et jusqu’à 500 repas ont été quotidiennement distribués en février, relate l'AFP. Utopia 56, Refugees Women Center et Médecins du monde assurent dans un communiqué commun avoir rencontré "au moins 50 familles et 11 mineurs isolés" la semaine passée. 

Amélie Moyart dit s’attendre à voir une multitude de petits campements se former dans les alentours dans les jours prochains : "Le risque, c’est que les gens soient plus dispersés alors qu’il n’y a pas d’accès à l’eau et la nourriture à cet endroit. C’est donc plus compliqué pour les associations de savoir où se mettre pour les distributions".

Ces campements servent souvent de point de rassemblement aux exilés avant d’entamer une traversée de la Manche.

De nombreux départs

Avec l’arrivée d’une météo printanière et de bonnes conditions de navigation actuellement, les départs sont au plus haut. Parmi les 400 personnes qui se trouvaient sur le camp la semaine dernière, "beaucoup sont parties [en Angleterre] durant le week-end", affirme Amélie Moyart.

>> À lire : "Soit on meurt de froid au camp, soit on meurt noyés en mer" : malgré un nouveau naufrage dans la Manche, les migrants décidés à partir

Début avril, plus de 400 migrants avaient atteint les côtes britanniques en une seule journée, un record. Le nombre total d’arrivées dépassait alors les 4 400 depuis le début de l’année 2023.

Pour tenter de mettre un terme à ces arrivées, les Britanniques prévoient de verser plus de 500 millions d'euros sur quatre ans à la France pour militariser davantage la frontière maritime alors que les autorités ont enregistré 46 000 traversées illégales de la Manche en bateau l'année dernière, contre 21 000 en 2021.

En novembre dernier, le Royaume-Uni s'était déjà engagé à verser 72,2 millions d’euros à la France en 2022-2023 pour l'aider à lutter contre les départs vers ses côtes. En contrepartie, la France a augmenté ses effectifs de police et renforcé son matériel technologique pour détecter les départs (quads, lunettes infrarouges, etc.).

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