Trente-huit personnes ont été secourues, jeudi 18 mai, dans le détroit du Pas-de-Calais. Les naufragés se trouvaient en difficulté au large de Oye-Plage (Pas-de-Calais), à bord d'une embarcation précaire "dont le tableau arrière était arraché", indique la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord dans son communiqué.

Parmi les rescapés, trois se trouvaient en hypothermie. Ils ont été mis en contact avec un médecin, puis pris en charge avec les 35 autres personnes secourues au port de Calais, par des sapeurs-pompiers et la police aux frontières.

Navire privé

Cette opération de sauvetage a été menée par le navire Esvagt Charlie, appartenant à l'entreprise privée SeaOwl. Ce navire, affrété par l'État français, opère depuis début avril dans cette zone de surveillance maritime.

"Basé à Dunkerque, l'Esvagt Charlie est un navire de 40 mètres appartenant à la compagnie SeaOwl. Son équipage se compose de 6 marins", précise la préfecture maritime.

En novembre, la Première ministre avait demandé la présence de deux moyens nautiques supplémentaires, privés, dans le dispositif de surveillance de la Manche. Au total, l'objectif est d'avoir six navires en alerte SAR (Recherche et Sauvetage, de l'anglais Search and Rescue) sur le secteur.

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"Le dispositif verra dans un deuxième temps l'arrivée de drones aériens, qui participeront à une meilleure appréhension en temps réel de la situation maritime, notamment lors de tentatives de traversées simultanées de plusieurs embarcations", avait alors précisé le secrétariat général de la mer, sous l'autorité de Matignon.

Le détroit reste "particulièrement dangereux"

Les tentatives de traversée de la Manche ont explosé ces dernières années. En 2022, plus de 45 000 personnes ont débarqué sur les côtes britanniques, contre près de 29 000 en 2021.

Début avril, un bateau avec 28 migrants avait chaviré au large de Boulogne-sur-Mer. Secourus par la marine française, plusieurs exilés avaient été encore une fois retrouvés en état d'hypothermie.

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Dans son communiqué, la préfecture "met en garde toute personne qui envisage de traverser la Manche sur les risques encourus" et rappelle que ce secteur maritime, "particulièrement dangereux", est l'une des zones "les plus fréquentées au monde, avec plus de 400 navires de commerce qui y transitent par jour". Elle rappelle aussi le numéro de téléphone d'urgence en mer, pour joindre les secours français : 196.