C’est la fin de l’attente. Après des heures passées en mer, les 71 exilés secourus par le navire humanitaire Louise Michel, affrété par le street artiste britannique Banksy, ont pu débarquer, jeudi 18 mai, au port de Trapani, en Sicile.

Les personnes se trouvaient sur un bateau gonflable surchargé et inadapté à la navigation en mer quand ils ont été pris en charge mercredi. L’embarcation avait été repérée par l’avion Colibri 2 de l’association Pilotes Volontaires.

Les tentatives de traversées de la Méditerranée sont en forte hausse depuis plusieurs mois. Depuis le début de l'année, 40 000 entrées irrégulières ont été enregistrées en Europe via la traversée de la Méditerranée centrale. Une nette augmentation, selon l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex. De tels chiffres n'avaient en effet jamais été observés depuis le début des statistiques dans cette zone, en 2019.

L’Italie est le principal pays concerné, en particulier l’île de Lampedusa. Début mai, quelque 2 000 personnes sont arrivées en un week-end sur cette île, dont le centre d’hébergement est saturé.

Désengorgement de Lampedusa

Le ministère de l'Intérieur italien a demandé le 27 avril à l'île d'accroître la capacité de son centre d'accueil de 850 places. Celui-ci atteindra au total 1 250 places.

Ce projet d'agrandissement sera financé grâce aux cinq millions d'euros débloqués en urgence par le gouvernement italien pour "décongestionner" le hotspot, au bord de l'implosion.

Fin mars, le gouvernement avait annoncé plusieurs mesures pour désengorger Lampedusa, notamment le déploiement de navires et d'avions militaires pour vider le hotspot et envoyer les exilés vers le continent.

Parmi les autres mesures discutées : un examen accéléré des demandes d’asile afin de faciliter les procédures de renvoi vers des pays sûrs, une augmentation des places en centre de rétention du pays pour renforcer les expulsions des personnes non éligibles à l’asile, ou encore la création d’un centre dans chaque région du pays.

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En parallèle de ce nouveau dispositif, l’exécutif italien a plaidé à plusieurs reprises pour un soutien de l’Union européenne dans la répartition des migrants entre États membres.