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La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : La dépeche - Gérald Camier et J.-F Lardy-Gaillot - 24/10/2021

Quatre mois après l'évacuation, la Dépêche a pu visiter l'ancien squat géant de Blagnac, qui a accueilli jusqu'à 350 personnes. Si les propriétaires s'insurgent contre les 7 millions de dégâts, une association d'aide aux migrants donne sa position.

Thomas Couderette, porte-parole du Collectif d'entraide et d'innovation sociale (CEDIS), réagit quatre mois après l'évacuation du squat géant de Blagnac. Il ne cautionne pas les dégradations commises par les occupants mais évoque la responsabilité de l'état. 

Quelle est votre réaction après l’évacuation des centaines de personnes qui occupaient le squat de Blagnac ?

Ce sont des gens qui sont abandonnés. Le Cédis a essayé d’obtenir de l’Etat qu’il envoie des travailleurs sociaux, mais la préfecture de la Haute-Garonne n’a absolument rien fait pendant toute la durée du squat. Ce qui a marché, c’est la médiation entamée avec la mairie de Blagnac. Depuis deux ou trois ans, on ne voit plus les services sociaux se déplacer, alors qu’il y a des femmes enceintes, des familles avec enfants. Alors que Toulouse était donnée comme exemple à cette époque. Il faut savoir que la circulaire ministérielle du 25 janvier 2018, signée par huit ministres, a été faite à partir de ce qui se faisait à Toulouse. À partir notamment du squat des Arènes. On aurait justement aimé voir des travailleurs sociaux venir faire des évaluations sociales avant d’évacuer. C’est clairement un cadre légal que la préfecture n’applique plus. Ce sont des évacuations policières totalement illégales.

Que sont devenues les personnes expulsées ?

Les gens sont partis sur d’autres squats. On sait qu’une douzaine de squats ont été occupés avant d’être aussi évacués.

squat de Blagnac

Thomas Couderette, porte-parole du Collectif d'entraide et d'innovation sociale.

Le propriétaire des lieux transformé en squat fait état de plus de 7 millions d’euros de dégâts, le Cedis se sent-il responsable indirectement ?

Nous n’avons aucune responsabilité. Le responsable, c’est l’Etat. Nous ne sommes pas partie prenante d’un côté ou de l’autre, à la force, on connaît de nombreux propriétaires. Ce qu’on défend, c’est que les personnes puissent avoir accès à un hébergement, on ne défend pas l’idée qu’il doive y avoir des squats. L’État est censé faire appliquer la loi, le droit à la propriété. On ne cautionne pas les dégradations, bien évidemment, on a été témoins que les lieux ont été ravagés. Dans cette affaire, tout le monde est victime : les personnes sans logements, les propriétaires. On considère aujourd’hui qu’il y a entre 1 600 et 1 900 personnes dans des squats à Toulouse et au-delà.

8723 places d'hébergement en Haute-Garonne

Le 16 juin, l’état, avec la ville de Blagnac, a fait évacuer l’immeuble. En situation irrégulière, certains occupants avaient décampé peu avant. «Sur 68 personnes, 40 ont été prises en charge, nourries... Chacune a fait l’objet d’une évaluation de sa situation administrative. 13 adultes ont été admis dans le Dispositif national d’accueil», indique la préfecture. Lors des évacuations,  après étude des statuts administratifs, l’Etat propose «une mise à l’abri», notamment aux plus vulnérables. Mais certains « refusent les propositions d’hébergement». Actuellement,  90 ménages issus des squats toulousains sont hébergés par l’Etat,  pour un coût d’ 1million depuis janvier 2021. 
Depuis 2015, un dispositif spécifique aux intra communautaires vivant en squats et bidonvilles peut accueillir 150 ménages, entre logements diffus et village d’insertion. En 2020, 28 ménages ont été relogés dans le parc social. Le dispositif, cogéré avec la ville de Toulouse, vise aussi l’accès à la santé et aux soins, à l’emploi et la formation professionnelle. L’état engage chaque année 500 000€ sur le sujet.
Depuis 2015, l’Etat  a créé 4 400 places d’hébergement supplémentaires en Haute-Garonne: 1400  pour les demandeurs d’asile, 1000 pour l’hébergement généraliste, et 2000 sur le logement accompagné. 8 723 places accueillant des familles et des personnes isolées sont ouvertes». Dans le département, l’État consacre 65 millions par an à l’hébergement et l’accompagnement des personnes en grande difficulté.

 

 


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