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Source : rfi - Olivier Rogez - 02/02/2022

Les 17 et 18 février prochain, l’Union européenne invite les dirigeants africains à un sommet consacré aux relations commerciales. L’Europe, premier partenaire du continent, lui propose un partenariat équilibré. Mais les discours des dirigeants européens sont parfois contredits par des politiques commerciales agressives. Exemple la filière du lait en Afrique. Elle souffre des exportations à bas prix du lait en poudre européen.

Michel Doudou Sène est éleveur dans la région de Kaolack au Sénégal. Une dizaine de vaches lui fournissent chaque mois environ trois mille litres de lait. Problème, le lait ne se vend pas. 

« La concurrence est vraiment présente, pendant que nous vendons le litre de lait autour de 600 francs CFA, à peu près un euro, au niveau des boutiques, les gens achètent le lait en poudre pour 250 francs CFA, c’est à peu près la moitié. Ce qui fait que cela décourage les éleveurs parce que quand tu produis ton lait et que tu n’arrives pas à le vendre, alors ça pose problème », explique Michel Doudou Sène.

Du lait européen qui parasite la filière africaine

Le lait en poudre qui fait tant de tort aux éleveurs ouest-africains provient majoritairement d’Europe. La Politique agricole commune écoule ses surplus à l’étranger. Et cette concurrence à des effets néfastes en Afrique, d’abord parce qu’elle empêche les producteurs africains de développer des filières rentables.

Pour Thierry Kesteloot, chargé de plaidoyer chez Oxfam Belgique : « Il n’y a pas suffisamment d’investissements qui se font, il n’y a pas suffisamment de richesses produites, parce que les gens sont obligés de vendre aux prix le plus bas. Et donc, ils ne peuvent pas, par exemple, réinvestir pour augmenter leur productivité. »

Développer et renforcer les filières locales

C’est pourtant ce pari de la productivité que font les autorités sénégalaises qui aident notamment les éleveurs à acheter des races de vaches laitières plus productives.

L’économiste Moubarack Lô est conseiller spécial du Premier ministre sénégalais. Pour lui, « le travail de fond à mener, c’est de développer l’offre. Parce que limiter les importations, c’est une fausse bonne idée. La production locale, si elle est boostée, et que l’on crée des chaînes de valeur et des chaînes de distribution efficaces, alors le lait européen ne sera pas plus rentable que le lait local. »

► À voir aussi : [Vidéo] Le lait de collecte à la conquête du marché sénégalais

Investir sur la transformation du lait

Pris entre les besoins d’une population qui veut du lait à bas prix et la nécessité de renforcer les filières locales, les dirigeants sont aussi tenus par les engagements commerciaux signés avec l’Europe.

Quant aux producteurs comme Michel Doudou Sène, ils tentent pour l’heure un autre pari. « Là, je suis en train d’investir un peu sur la transformation. Pour faire du yaourt, du fromage et différents produits. Depuis la semaine dernière, nous avons commencé une formation sur la transformation avec un ami français… »

 

 


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