Source : le monde - 03/11/2022
Olivier Dussopt a promis jeudi l’ouverture de concertations dès ce mois-ci pour réviser la liste des métiers en tension, après avoir dévoilé la veille le projet de loi sur l’immigration, qui prévoit d’accorder des titres de séjour spécifiques dans des secteurs spécifiques.
Des concertations seront ouvertes « dès le mois de novembre » pour réviser la liste des métiers en tension, a annoncé jeudi 3 novembre le ministre du travail, Olivier Dussopt, au lendemain de la présentation des grandes lignes du projet de loi portant sur l’immigration, qui a notamment pour objectif de favoriser l’emploi des travailleurs immigrés dans les secteurs qui connaissent une pénurie de main-d’œuvre.
« Dès le mois de novembre, ce mois-ci, j’ouvre des concertations avec les partenaires sociaux (…) pour, en nous appuyant sur des données économiques, réviser cette liste, faire en sorte que les métiers qui ne sont pas en tension ne soient pas dans cette liste (…) et que les métiers qui sont devenus des métiers en tension puissent l’intégrer », a-t-il déclaré sur Franceinfo.
« Il existe déjà une liste de métiers en tension. Cette liste, qui correspond à peu près à une trentaine de métiers, de secteurs, est fixée par décret. Elle a une déclinaison régionale pour tenir compte des caractéristiques de l’économie et elle doit être révisée à intervalles réguliers. Nous avons prévu de la réviser pour début 2023 », a-t-il ajouté.
???? Quels sont les métiers en tension ? ➡️ "Cette liste va être révisée début 2023”, annonce le ministre du Travail.… https://t.co/TrhwCSiNUD— franceinfo (@franceinfo)
« Rien de massif »
Dans un entretien accordé au MondeMonde et publié mercredi 2 novembre, Olivier Dussopt et Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, ont dévoilé les grandes lignes du projet de loi sur l’immigration, dont ils ont vanté l’« équilibre » entre durcissement pour les expulsions et main tendue aux travailleurs immigrés. M. Dussopt a notamment plaidé pour un titre de séjour « métier en tension », afin de recruter dans les secteurs en pénurie de main-d’œuvre.
« Cela concerne entre quelques milliers et quelques dizaines de milliers de personnes, a précisé le ministre du travail sur Franceinfo. Ce n’est pas un plan de régularisation massive. »
Pour les « personnes qui sont sur notre territoire depuis longtemps, qui travaillent mais qui sont en situation irrégulière et qui occupent des postes aujourd’hui dans des secteurs qu’on appelle les métiers en tension[, ce] que nous proposons, c’est de mettre fin à une forme d’hypocrisie et, au cas par cas, de permettre à ces hommes et à ces femmes (…) de demander leur régularisation et d’obtenir un titre de séjour dans ce cadre », a-t-il expliqué.
« Ce que nous proposons, c’est une régularisation au cas par cas. Il n’y a rien de massif à tout cela », a souligné M. Dussopt.