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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

Source : 20 minutes - B. c. - 04/04/2023

Expulsion de Farideh, une Iranienne de 38 ans ayant fui son pays avait été interpellée en Savoie en janvier dernier et faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire. Le tribunal administratif de Toulouse a annulé cette décision administrative.

  • Mi-janvier, Farideh, une Iranienne de 38 ans ayant fui son pays après avoir manifesté pour plus de libertés était interpellée à Chambéry avant d’être placée en centre de rétention, à Cornebarrieu, près de Toulouse.
  • Remise en liberté, elle se trouvait toujours début mars sous le coup d’une obligation de quitter le territoire prise par le préfet de Savoie et interdiction de revenir en France durant deux ans, malgré le contexte dans son pays.
  • Le tribunal administratif de Toulouse vient d’annuler l’arrêt du préfet de Savoie « pour erreur manifeste d’appréciation de la situation personnelle » de Farideh.

« Une erreur manifeste d’appréciation ». C’est ainsi que le tribunal administratif de Toulouse vient de qualifier la décision prise par le préfet de Savoie en janvier dernier à l’encontre de Farideh, une Iranienne ayant fui son pays. Cette femme de 38 ans, qui quelques mois plus tôt défilait dans les rues de Téhéran pour demander plus de libertés avait été interpellée à la mi-janvier à l’aéroport de Chambéry après un passage par l’Italie.

Les services de l’Etat avaient alors pris un arrêté d’obligation de quitter le territoire à son encontre ainsi qu’une interdiction de revenir en France durant deux ans avant d’être transférée au centre de rétention de Cornebarrieu, au nord de Toulouse

Une situation inimaginable pour Farideh qui lors de ses auditions mais aussi devant le juge des libertés et de la détention avait indiqué préférer « mourir ici que de repartir en Iran ». A la barre, elle avait expliqué qu’une partie de sa famille avait été placée en détention pour leur participation aux manifestations et que son ex-conjoint la battait et avait obtenu le droit de garde de leurs deux enfants dans un pays où le droit des femmes est loin d’être une référence.

Son identité livrée aux autorités iraniennes

Farideh avait rapidement recouvert la liberté le 18 janvier mais se trouvait donc toujours sous le coup d’une obligation de quitter le territoire, au grand dam de ses avocats qui avaient dénoncé l’attitude de la préfecture de Savoie « qui a été jusqu’à solliciter les autorités iraniennes, les mêmes autorités iraniennes qu’elle fuit, il a livré son identité à ses persécuteurs », déplorait Me Mathilde Bachelet le 8 mars dernier lors de sa plaidoirie devant le tribunal administratif.

Des arguments qui ont été entendus par le juge administratif qui relève dans sa décision que les peurs de la jeune femme sont « corroborées par de nombreux articles de presse qui évoquent les arrestations arbitraires récentes, les condamnations à mort et les exécutions publiques dans ce pays ». Farideh, qui ambitionnait de rejoindre son fiancé en Angleterre, peut aujourd’hui rester en France sans crainte d’être expulsée dans son pays. « Une très bonne nouvelle », conclut Me Bachelet.

 


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